On déplore la mort d'au moins 4 Maliens et la disparition d'une dizaine d'autres sub-sahariens de diverses nationalités. On déplore la mort d'au moins 4 Maliens et la disparition d'une dizaine d'autres sub-sahariens de diverses nationalités. Les inondations tragiques de Ghardaïa n'ont pas affecté les Algériens seulement. Et pour cause, de nombreux travailleurs saisonniers sub-sahariens ont été cruellement touchés par la catastrophe qui a fait des milliers de sinistrés dans la vallée du M'zab. Il faut savoir que la région de Ghardaïa est très prisée par les clandestins sub-sahariens qui viennent de Tamanrasset et d'Adrar en quête d'un emploi dans les oasis du M'zab. Certains d'entre eux travaillent même dans des chantiers ou exercent le métier d'artisan dans les k'sours de la pentapole. Jusqu'à l'heure actuelle, l'on déplore la mort d'au moins 4 Maliens et la disparition d'une dizaine d'autres sub-sahariens de diverses nationalités, voire d'une centaine, selon les témoignages de plusieurs notables de Ghardaïa. Rien qu'à El Ghaba, la zone la plus sinistrée, l'on compte un nombre considérable de saisonniers originaires du Niger et du Mali. Le corps de la dernière victime sub-saharienne a, d'ailleurs, été retrouvé gisant dans la boue de ce site où les recherches menées par la protection civile et le Croissant Rouge se poursuivent toujours. C'est dans ce contexte que des familles maliennes ont afflué ces derniers jours vers Ghardaïa pour rechercher leurs enfants dont ils avaient perdu la trace depuis le début de la catastrophe il y a de cela une dizaine de jours. -«Je sais que mon frère travaillait ici depuis l'été. Il m'avait confié au téléphone qu'il gagnait bien sa vie ici. Mais depuis la fin du Ramadhan, il n'a plus donné signe de vie. C'est pour cela que je me suis déplacé jusqu'à Ghardaïa pour tenter de le retrouver. J'espère que rien ne lui est arrivé », confie Konaté, 32 ans, qui s'est déplacé de Gao au Mali pour rechercher son frère, un clandestin établi en Algérie depuis plus d'une année. Comme Konaté, ils ne sont pas moins de 5 familles qui ont fait le voyage jusqu'à Ghardaïa à la recherche de leurs enfants disparus. «Nous avons appris que notre fils a été retrouvé mort par les militaires à El Ghaba. Nous sommes vraiment affligés, mais pour le moment nous ne pouvons rien faire. Nous désirons rapatrier sa dépouille pour qu'il soit enterré parmi les siens », expliquent sur un ton accablé Mme et M. Traoré venus de Bamako. De leur côté, les éléments du Croissant Rouge algérien ont accompagné ces familles depuis leur arrivée à Ghardaïa. «Ces familles vivent une grande détresse, mais pour le moment nous ne pouvons rien faire pour elles car leurs enfants ne figurent sur aucune liste de par leur statut de clandestins», précise un responsable de cette ONG qui nous apprend que ces familles maliennes risquent de ne jamais retrouver leurs enfants emportés par les torrents de boue. «Nous ne disposons d'aucun bilan définitif concernant les victimes de cette catastrophe. Concernant les travailleurs saisonniers originaires d'Afrique noire, nous avons secouru dès les premiers jours un jeune Malien qui nous a confié avoir vu ses 5 amis emportés par les eaux du M'zab. Aujourd'hui encore, alors que l'oued a achevé sa décrue, nous ne les avons pas retrouvés. Il est possible que leurs corps soient toujours envasés». Il est à souligner enfin que la ville de Ghardaïa a été prise d'assaut ces dernières années par un flux incessant de clandestins sub-sahariens. Ces immigrés ont pallié au manque de main-d'œuvre dans les chantiers et les propriétés agricoles. Mais eux aussi, comme tous les autres habitants de la vallée du M'zab, ils n'ont guère été épargnés par les dernières crues. S. A. Les inondations tragiques de Ghardaïa n'ont pas affecté les Algériens seulement. Et pour cause, de nombreux travailleurs saisonniers sub-sahariens ont été cruellement touchés par la catastrophe qui a fait des milliers de sinistrés dans la vallée du M'zab. Il faut savoir que la région de Ghardaïa est très prisée par les clandestins sub-sahariens qui viennent de Tamanrasset et d'Adrar en quête d'un emploi dans les oasis du M'zab. Certains d'entre eux travaillent même dans des chantiers ou exercent le métier d'artisan dans les k'sours de la pentapole. Jusqu'à l'heure actuelle, l'on déplore la mort d'au moins 4 Maliens et la disparition d'une dizaine d'autres sub-sahariens de diverses nationalités, voire d'une centaine, selon les témoignages de plusieurs notables de Ghardaïa. Rien qu'à El Ghaba, la zone la plus sinistrée, l'on compte un nombre considérable de saisonniers originaires du Niger et du Mali. Le corps de la dernière victime sub-saharienne a, d'ailleurs, été retrouvé gisant dans la boue de ce site où les recherches menées par la protection civile et le Croissant Rouge se poursuivent toujours. C'est dans ce contexte que des familles maliennes ont afflué ces derniers jours vers Ghardaïa pour rechercher leurs enfants dont ils avaient perdu la trace depuis le début de la catastrophe il y a de cela une dizaine de jours. -«Je sais que mon frère travaillait ici depuis l'été. Il m'avait confié au téléphone qu'il gagnait bien sa vie ici. Mais depuis la fin du Ramadhan, il n'a plus donné signe de vie. C'est pour cela que je me suis déplacé jusqu'à Ghardaïa pour tenter de le retrouver. J'espère que rien ne lui est arrivé », confie Konaté, 32 ans, qui s'est déplacé de Gao au Mali pour rechercher son frère, un clandestin établi en Algérie depuis plus d'une année. Comme Konaté, ils ne sont pas moins de 5 familles qui ont fait le voyage jusqu'à Ghardaïa à la recherche de leurs enfants disparus. «Nous avons appris que notre fils a été retrouvé mort par les militaires à El Ghaba. Nous sommes vraiment affligés, mais pour le moment nous ne pouvons rien faire. Nous désirons rapatrier sa dépouille pour qu'il soit enterré parmi les siens », expliquent sur un ton accablé Mme et M. Traoré venus de Bamako. De leur côté, les éléments du Croissant Rouge algérien ont accompagné ces familles depuis leur arrivée à Ghardaïa. «Ces familles vivent une grande détresse, mais pour le moment nous ne pouvons rien faire pour elles car leurs enfants ne figurent sur aucune liste de par leur statut de clandestins», précise un responsable de cette ONG qui nous apprend que ces familles maliennes risquent de ne jamais retrouver leurs enfants emportés par les torrents de boue. «Nous ne disposons d'aucun bilan définitif concernant les victimes de cette catastrophe. Concernant les travailleurs saisonniers originaires d'Afrique noire, nous avons secouru dès les premiers jours un jeune Malien qui nous a confié avoir vu ses 5 amis emportés par les eaux du M'zab. Aujourd'hui encore, alors que l'oued a achevé sa décrue, nous ne les avons pas retrouvés. Il est possible que leurs corps soient toujours envasés». Il est à souligner enfin que la ville de Ghardaïa a été prise d'assaut ces dernières années par un flux incessant de clandestins sub-sahariens. Ces immigrés ont pallié au manque de main-d'œuvre dans les chantiers et les propriétés agricoles. Mais eux aussi, comme tous les autres habitants de la vallée du M'zab, ils n'ont guère été épargnés par les dernières crues. S. A.