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Le Comores : entre influence africaine et indienne
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 07 - 2009

La littérature comorienne porte, en elle, les empreintes de la tradition orale, qu'elle se propose de magnifier en un corps textuel. Les auteurs puisent aussi bien dans les fables, les légendes et autres fantasmagories constitutives de l'imaginaire collectif que dans les techniques d'expression des temps passés. Grâce à ses nombreux et illustres auteurs, la littérature comorienne se veut très présentes dans les différents événements culturels africains dont ceux d'Alger.
La littérature comorienne porte, en elle, les empreintes de la tradition orale, qu'elle se propose de magnifier en un corps textuel. Les auteurs puisent aussi bien dans les fables, les légendes et autres fantasmagories constitutives de l'imaginaire collectif que dans les techniques d'expression des temps passés. Grâce à ses nombreux et illustres auteurs, la littérature comorienne se veut très présentes dans les différents événements culturels africains dont ceux d'Alger.
Comores, officiellement l'Union des Comores (Udzima wa Komori en comorien), anciennement République fédérale islamique des Comores, est un pays d'Afrique situé dans l'océan Indien et occupant une partie de l'archipel des Comores, dont les îles restantes forment la collectivité d'outre-mer française de Mayotte.
Ancienne colonie française, les Comores obtiennent leur indépendance le 6 juillet 1975, mais réclament la souveraineté de Mayotte soit la totalité de l'archipel des Comores.
Culture
La culture des trois îles, bien que semblables, reste cependant différente. Si déjà aux Comores, les Comoriens ont une tendance forte à se regrouper par communauté d'origine et même de village, ce comportement est encore plus marquant à l'étranger où elles n'ont pratiquement aucun contact entre elles.
On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement traditionnel (kichali, chiromanie (châle), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle (samoussa, embrevade, carry, mardouf) ainsi que dans quelques rîtes de la vie quotidienne (la prière, les repas, ...). La société est matriarcale. Dans la Grande Comore, le grand mariage est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet événement social est à l'origine de la grande précarité sociale de l'île, et de la corruption généralisée. On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vêtements officiel du mariage).
Littérature
La littérature comorienne porte en elle, les empreintes de la tradition orale, qu'elle se propose de magnifier en un corps textuel. Les auteurs puisent aussi bien dans les fables, les légendes et autres fantasmagories constitutives de l'imaginaire collectif que dans les techniques d'expression des temps passés.
Cette littérature plonge ainsi régulièrement dans le merveilleux des "contes et légendes des îles de la lune", visitant les mythes autour de Salomon et de la reine de Saba, situant le royaume des djinns entre le Karthala et les djebels du Hadhramaout, mêlant le récit et l'imaginaire, comme chez Ibn Battuta dans un "périple de l'Erythrée" qui évoque les îles Qumr.
En littérature d'expression française, ce n'est que très tardivement, en comparaison avec l'Afrique francophone, que les vocations s'expriment. Avec la publication en 1985 de «La République des Imberbes» de Mohamed Toihiri aux Editions L'Harmattan, roman à dimension historique, une porte s'ouvre pour des tas d'autres manuscrits enfermés dans des tiroirs et menacés par l'oubli. L'imaginaire des auteurs se libère, comme pour prolonger le geste de cet auteur, s'engage dans les concours et remplit les colonnes de la presse nationale. Un phénomène qui part alors de la nouvelle au roman, en passant par le théâtre et la poésie. L'Asec est aussi l'une des pionnières de la littérature comorienne. Elle a diffusé un recueil de nouvelles au début des années 80. Mais pour elle, il s'agissait à travers ce travail de promotion des lettres d'incarner avant tout une "culture nouvelle" et de se hisser à la pointe des "jeunes pousses rouges" et des "bourgeons que ne sauraient écraser les bottes" pour le "syndicalisme révolutionnaire". Autrement dit, l'Asec défendait, non pas l'écriture, mais l'idéologie portée par son combat contre le colon et le bourgeois.
Il existait néanmoins quelques auteurs de qualité pour l'époque, au talent prometteur mais méconnu. Nous évoquerons ainsi le parcours d'un jeune écrivain, en l'occurrence Mohamed Abdourahim, surnommé Senghor.
D'autres plumes comoriennes comme Nourd-Dine (Mwanangaya) ou encore l'auteur de ces lignes (Omar-la-Baraka). Le premier est un roman écrit selon la tradition rousseauiste de L'Emile ou de l'Education, le second une biographie renouant avec la tradition du récit historique et généalogique.
Théâtre
L'histoire du théâtre dans l'Archipel des Comores est loin d'être écrite à ce jour. Il s'agit d'un art d'instruction récente dans le pays. D'aucuns se souviennent de la manière dont il a été utilisé par les colons pour imposer le français dans les écoles au début de la seconde moitié du siècle passé, bien que cela relève encore du domaine de l'anecdote et du loisir imposé. Les années 70 ont vu cependant fleurir des formes théâtrales d'un genre nouveau. L'idée que le spectacle vivant pouvait servir, non seulement d'avant-garde culturelle, mais aussi et surtout d'espace d'expression pour les causes progressistes, à l'image du mouvement dit du msomo wa gnumeni qui instrumentalise le théâtre pour asseoir un combat anti-colonialiste. Leur expérience qui entremêlait les danses issues du patrimoine aux textes de combat politique dédiés à la lutte contre l'impérialisme a longtemps fait le bonheur d'une certaine jeunesse portée par l'idéologie marxisante ou maoïste. Durant la période dite soilihiste (1975-1978), le théâtre comme forme d'art populaire est également mis au service d'un discours révolutionnaire, pour réveiller les masses.
Une décennie d'instrumentalisation politique du spectacle vivant dont il ne reste pas grand trace de nos jours. Mais d'où proviennent trois textes d'importance égale, salués par nombre de structures associatives comme étant les œuvres fondatrices d'un nouveau théâtre comorien. Ce sont pour ainsi dire les premières œuvres dramaturgies d'auteurs connus de la place. «Msafumu» de l'historien Damir Ben Ali, pièce consacrée à la défaite d'un des sultans de l'Archipel.
La seconde pièce, signée par l'anthropologue Sultan Chouzour, s'occupait, elle, de rappeler la vie impossible faite aux ouvriers dans une exploitation coloniale.
Les Comoriens se rappellent néanmoins qu'au milieu des années 80 est apparu un nouveau théâtre dit de sensibilisation, soutenu par les organismes de développement. Un théâtre social, qui parle de santé publique, d'enfance blessée et d'éducation. Un théâtre brut de décoffrage, principalement basé sur l'improvisation, animé par des armées de comédiens amateurs pour qui l'enjeu du spectacle vivant n'était que pur hobby.
Cinéma
Les Comoriens s'essaient depuis peu au cinéma. Une expression nouvelle pour un pays longtemps absent des salles obscures. Un art surtout porté par de jeunes réalisateurs vivant en diaspora.
Ils se nomment Mamadali, Allaoui, Said-Ouma ou encore Ahamada. Ils sont pratiquement inconnus du circuit établi. Ils incarnent la première génération de réalisateurs comoriens ; avec la réalisation de films, parfois, enfantés dans la douleur, faute de moyens et de soutiens. Des films commis en diaspora avec des bouts de ficelle et de l'audace. Des films trop peu vus par leurs compatriotes, étant donné la quasi-inexistence d'un circuit de distribution dans l'Archipel. Des films circulant davantage à l'étranger.
Dans des festivals tels que Cannes, Namur, Carthage, Fifai. Pendant que le public comorien, lui, se laisse gagner par le sirupeux des soap opera from Brazil, les clichés spectaculaires des films de Boll & Hollywood ou encore l'action pur jus du cinéma asiatique qui cogne.
L'Union des Comores n'a jamais cherché à s'inventer une présence véritable sur les petits et moyens écrans du monde entier. En réponse aux images en provenance d'Europe, d'Amérique ou d'Asie, elle ne dispose que de sa télé locale. Moins d'une dizaine de chaînes, villageoises ou régionales pour la plupart, rudement concurrencées par le câble et le satellite.
A noter que Baco se veut le premier film comorien salué dans les festivals francophones, n'est sorti qu'en 1997.Une fable critique sur les limites de l'autocratie. Un film cosigné par Mamadali et Fidaali, dont les Comoriens ne se souviennent plus du titre.
Un documentaire, Litres de Ahmed Mze Boina sur l'exil et la maladiea été par la suite, produit en 2000 par les Ateliers Varan.
Une nouvelle génération s'intéressent beaucoup au cinéma de fiction mais travaille, désormais dans l'ombre, à défaut de moyen financier.
Gastronomie
On ne saurait découvrir les Comores sans apprécier les saveurs de sa gastronomie. Les recettes traditionnelles sont en effet, succulentes Pilawo, ou encore les Saboussas. A l'instar de nombreuses populations îliennes, on trouve, dans la cuisine locale, un savant mélange de produits issus de la nature et d'épices.
Quelques recettes comoriennes: «Le mataba» : recette d'inspiration malgache, composée de feuilles de manioc cuites à l'ail, de viande ou de poisson et de lait de coco. Le tout est servi avec du riz et, bien sûr, de la sauce pimentée. Le Kakamoku est une soupe à base de poissons, de tomates, de citron, de piment. Le Pilao est une paiella locale, à base de riz aromatisé au curcuma, de viande, de cannelle et de tomate. Le Samoussas se compose de petits friands à la viande ou au poisson, souvent pimenté fait avec la patte de farine (petits croustillants) manger pendant les fêtes ou invitations. Les biscuits, les donnasses, les cararas, les cravattes, les bérédrés. Pour les mariages, on fait aussi des beignets (donnasses).
K. H. et F. B.
Comores, officiellement l'Union des Comores (Udzima wa Komori en comorien), anciennement République fédérale islamique des Comores, est un pays d'Afrique situé dans l'océan Indien et occupant une partie de l'archipel des Comores, dont les îles restantes forment la collectivité d'outre-mer française de Mayotte.
Ancienne colonie française, les Comores obtiennent leur indépendance le 6 juillet 1975, mais réclament la souveraineté de Mayotte soit la totalité de l'archipel des Comores.
Culture
La culture des trois îles, bien que semblables, reste cependant différente. Si déjà aux Comores, les Comoriens ont une tendance forte à se regrouper par communauté d'origine et même de village, ce comportement est encore plus marquant à l'étranger où elles n'ont pratiquement aucun contact entre elles.
On retrouve dans les traditions et les coutumes comoriennes des influences arabes, africaines et indiennes dans le vêtement traditionnel (kichali, chiromanie (châle), kändou, kofia (bonnet pour les hommes). Mais aussi dans la gastronomie traditionnelle (samoussa, embrevade, carry, mardouf) ainsi que dans quelques rîtes de la vie quotidienne (la prière, les repas, ...). La société est matriarcale. Dans la Grande Comore, le grand mariage est une tradition incontournable. Il représente les économies de toute une vie et permet d'accéder au rang de grand notable. Cet événement social est à l'origine de la grande précarité sociale de l'île, et de la corruption généralisée. On peut retrouver dans les vêtements de la fille à marier un sahar et un soubaya (vêtements officiel du mariage).
Littérature
La littérature comorienne porte en elle, les empreintes de la tradition orale, qu'elle se propose de magnifier en un corps textuel. Les auteurs puisent aussi bien dans les fables, les légendes et autres fantasmagories constitutives de l'imaginaire collectif que dans les techniques d'expression des temps passés.
Cette littérature plonge ainsi régulièrement dans le merveilleux des "contes et légendes des îles de la lune", visitant les mythes autour de Salomon et de la reine de Saba, situant le royaume des djinns entre le Karthala et les djebels du Hadhramaout, mêlant le récit et l'imaginaire, comme chez Ibn Battuta dans un "périple de l'Erythrée" qui évoque les îles Qumr.
En littérature d'expression française, ce n'est que très tardivement, en comparaison avec l'Afrique francophone, que les vocations s'expriment. Avec la publication en 1985 de «La République des Imberbes» de Mohamed Toihiri aux Editions L'Harmattan, roman à dimension historique, une porte s'ouvre pour des tas d'autres manuscrits enfermés dans des tiroirs et menacés par l'oubli. L'imaginaire des auteurs se libère, comme pour prolonger le geste de cet auteur, s'engage dans les concours et remplit les colonnes de la presse nationale. Un phénomène qui part alors de la nouvelle au roman, en passant par le théâtre et la poésie. L'Asec est aussi l'une des pionnières de la littérature comorienne. Elle a diffusé un recueil de nouvelles au début des années 80. Mais pour elle, il s'agissait à travers ce travail de promotion des lettres d'incarner avant tout une "culture nouvelle" et de se hisser à la pointe des "jeunes pousses rouges" et des "bourgeons que ne sauraient écraser les bottes" pour le "syndicalisme révolutionnaire". Autrement dit, l'Asec défendait, non pas l'écriture, mais l'idéologie portée par son combat contre le colon et le bourgeois.
Il existait néanmoins quelques auteurs de qualité pour l'époque, au talent prometteur mais méconnu. Nous évoquerons ainsi le parcours d'un jeune écrivain, en l'occurrence Mohamed Abdourahim, surnommé Senghor.
D'autres plumes comoriennes comme Nourd-Dine (Mwanangaya) ou encore l'auteur de ces lignes (Omar-la-Baraka). Le premier est un roman écrit selon la tradition rousseauiste de L'Emile ou de l'Education, le second une biographie renouant avec la tradition du récit historique et généalogique.
Théâtre
L'histoire du théâtre dans l'Archipel des Comores est loin d'être écrite à ce jour. Il s'agit d'un art d'instruction récente dans le pays. D'aucuns se souviennent de la manière dont il a été utilisé par les colons pour imposer le français dans les écoles au début de la seconde moitié du siècle passé, bien que cela relève encore du domaine de l'anecdote et du loisir imposé. Les années 70 ont vu cependant fleurir des formes théâtrales d'un genre nouveau. L'idée que le spectacle vivant pouvait servir, non seulement d'avant-garde culturelle, mais aussi et surtout d'espace d'expression pour les causes progressistes, à l'image du mouvement dit du msomo wa gnumeni qui instrumentalise le théâtre pour asseoir un combat anti-colonialiste. Leur expérience qui entremêlait les danses issues du patrimoine aux textes de combat politique dédiés à la lutte contre l'impérialisme a longtemps fait le bonheur d'une certaine jeunesse portée par l'idéologie marxisante ou maoïste. Durant la période dite soilihiste (1975-1978), le théâtre comme forme d'art populaire est également mis au service d'un discours révolutionnaire, pour réveiller les masses.
Une décennie d'instrumentalisation politique du spectacle vivant dont il ne reste pas grand trace de nos jours. Mais d'où proviennent trois textes d'importance égale, salués par nombre de structures associatives comme étant les œuvres fondatrices d'un nouveau théâtre comorien. Ce sont pour ainsi dire les premières œuvres dramaturgies d'auteurs connus de la place. «Msafumu» de l'historien Damir Ben Ali, pièce consacrée à la défaite d'un des sultans de l'Archipel.
La seconde pièce, signée par l'anthropologue Sultan Chouzour, s'occupait, elle, de rappeler la vie impossible faite aux ouvriers dans une exploitation coloniale.
Les Comoriens se rappellent néanmoins qu'au milieu des années 80 est apparu un nouveau théâtre dit de sensibilisation, soutenu par les organismes de développement. Un théâtre social, qui parle de santé publique, d'enfance blessée et d'éducation. Un théâtre brut de décoffrage, principalement basé sur l'improvisation, animé par des armées de comédiens amateurs pour qui l'enjeu du spectacle vivant n'était que pur hobby.
Cinéma
Les Comoriens s'essaient depuis peu au cinéma. Une expression nouvelle pour un pays longtemps absent des salles obscures. Un art surtout porté par de jeunes réalisateurs vivant en diaspora.
Ils se nomment Mamadali, Allaoui, Said-Ouma ou encore Ahamada. Ils sont pratiquement inconnus du circuit établi. Ils incarnent la première génération de réalisateurs comoriens ; avec la réalisation de films, parfois, enfantés dans la douleur, faute de moyens et de soutiens. Des films commis en diaspora avec des bouts de ficelle et de l'audace. Des films trop peu vus par leurs compatriotes, étant donné la quasi-inexistence d'un circuit de distribution dans l'Archipel. Des films circulant davantage à l'étranger.
Dans des festivals tels que Cannes, Namur, Carthage, Fifai. Pendant que le public comorien, lui, se laisse gagner par le sirupeux des soap opera from Brazil, les clichés spectaculaires des films de Boll & Hollywood ou encore l'action pur jus du cinéma asiatique qui cogne.
L'Union des Comores n'a jamais cherché à s'inventer une présence véritable sur les petits et moyens écrans du monde entier. En réponse aux images en provenance d'Europe, d'Amérique ou d'Asie, elle ne dispose que de sa télé locale. Moins d'une dizaine de chaînes, villageoises ou régionales pour la plupart, rudement concurrencées par le câble et le satellite.
A noter que Baco se veut le premier film comorien salué dans les festivals francophones, n'est sorti qu'en 1997.Une fable critique sur les limites de l'autocratie. Un film cosigné par Mamadali et Fidaali, dont les Comoriens ne se souviennent plus du titre.
Un documentaire, Litres de Ahmed Mze Boina sur l'exil et la maladiea été par la suite, produit en 2000 par les Ateliers Varan.
Une nouvelle génération s'intéressent beaucoup au cinéma de fiction mais travaille, désormais dans l'ombre, à défaut de moyen financier.
Gastronomie
On ne saurait découvrir les Comores sans apprécier les saveurs de sa gastronomie. Les recettes traditionnelles sont en effet, succulentes Pilawo, ou encore les Saboussas. A l'instar de nombreuses populations îliennes, on trouve, dans la cuisine locale, un savant mélange de produits issus de la nature et d'épices.
Quelques recettes comoriennes: «Le mataba» : recette d'inspiration malgache, composée de feuilles de manioc cuites à l'ail, de viande ou de poisson et de lait de coco. Le tout est servi avec du riz et, bien sûr, de la sauce pimentée. Le Kakamoku est une soupe à base de poissons, de tomates, de citron, de piment. Le Pilao est une paiella locale, à base de riz aromatisé au curcuma, de viande, de cannelle et de tomate. Le Samoussas se compose de petits friands à la viande ou au poisson, souvent pimenté fait avec la patte de farine (petits croustillants) manger pendant les fêtes ou invitations. Les biscuits, les donnasses, les cararas, les cravattes, les bérédrés. Pour les mariages, on fait aussi des beignets (donnasses).
K. H. et F. B.


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