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La commission Touati-Bensalah ou le chantage de la junte algérienne.
Publié dans Le Quotidien d'Algérie le 11 - 06 - 2011

Nos universitaires qui font la promotion de la commission Touati-Bensalah dans les campus universitaires, dans les villes et les villages, doivent comprendre une bonne fois pour toutes qu'on ne peut pas rêver dans les bras d'une dictature. Le seul impératif qui doit désormais guider leur démarche est le rétablissement de l'ordre citoyen, politique et intellectuel et non se soumettre au chantage des champions de la science des coups d'états et de la violence
La commission Touati-Bensalah (et non la commission Bensalah)
qui fait sa réapparition 17 ans plus tard avec l´ajout d´un « islamiste BCBG »- on voudrait nommer M.A Boughazi- n'est rien d'autre qu'un autre fort hallucinogène pour donner au peuple l'impression du changement. La soupe reste la même, et il n´y a que les assiettes qui changent. C´est le sens des reformes qui nous sont servies en 2011. Il s'agira au mieux d'un changement de vitrine qui se fera sans doute cette fois-ci par un coup de balai que subiront y compris les meilleures brosses du régime.
Le système est incapable de se réformer de l'intérieur, il n'a aucun intérêt à le faire, et rien ne l'y oblige vraiment si ce n'est les sommations à peine voilées des nouveaux patrons de l'Afrique sis Africom et qui ne veulent plus ni gérer des révoltes incontrôlables ni avoir à faire à des dictateurs ignares et incompétents.
Quiconque soutient cette thèse contre nature du système qui s'auto nettoie est un adepte et un auxiliaire du pouvoir des prédateurs et des sanguinaires.
Cette commission inspire mépris et obstination de ceux qui ont décidé de ne libérer le pays que s'il est mis à feu et à sang et qui jubilent devant les tournures que prennent les choses au Yemen et en Libye.
Les Algériens doublement traumatisés par tant de sales guerres et tant de victimes apparaissent encore une fois comme les proies faciles du pouvoir qui miroite les affres d'une guerre civile que provoqueraient des émeutes anti-Nidham.
Face au tribalisme, le pouvoir DRS qui sait à quel point les Algériens craignent les luttes fratricides, semble conforté dans ses positions, surtout qu'il vient d'opter pour cette posture de carpette sur la question de l'Africom.
Etrangement, c'est au moment ou la commission Touati-Bensalah fait parler d'elle en occupant le plus souvent la « une » des medias Algériens que les violences terroristes reprennent de plus belle. Rien qu'au cours ces dernières semaines du moi de mai, on a assisté à plus d'une dizaine d'attentats tout aussi meurtriers les uns que les autres. C'est dans ce climat de psychose que la rumeur d'une guerre opposant l'Est à l'Ouest pour la conquete du pouvoir domine tous les débats. Qu'en est-il au juste ? Il faut en effet distinguer la ou les prises du pouvoir et la gestion dans le temps de tout ce qui fait le pouvoir dans un pays sans état où toutes les règles sont dictées par les rapports de force et d'équilibre autour des privilèges et où à l'évidence, clanisme, régionalisme, tribalisme et copinage sont les incontournables cartes pour gérer les rentes et maintenir en place le joug d'un pouvoir né de la duplicité de la barbarie, de la lâcheté et surtout de la trahison.
Pourtant, la gestion des affaires courantes du pouvoir et surtout la rétribution des « honneurs » a toujours obéi en réalité au clanisme de survie, où placer des hommes de « confiance » est primordial, mais où l'obéissance aveugle a toujours eu le dernier mot.
Sociologiquement et historiquement structuré autour de la famille, laquelle était indissociable de la tribu (El Aarch), l'Algérien a pourtant du, et malgré lui, couper le cordon plus d'une fois ; dans les mêmes familles ou les mêmes tribus, le nationalisme a souvent été capable de transcender des règles séculaires ou du moins a essayé, puisqu'on a vu dans les mêmes clans familiaux, d'authentiques militants de l'indépendance côtoyer des Bachaghas, des harkis, des goumis et des anti-FLN de tout bord.
En même temps, parfois, et dans le seul but de préserver la sacralité des liens de sang, des alliances familiales et de l'unité tribale, on a vu des villages entiers, rallier comme un seul homme une cause ou l'autre.
Dans une société où le saint protecteur est souvent un ancêtre et où l'état providence, défenseur et garant des droits n'a jamais existé, l'Algérien n'a pas d'autre choix que se créer ses propres réseaux de SURVIE, dans son lieu de travail, dans son quartier et dans tous les lieux vitaux.
Le FLN, comme l'ALN et comme bien sûr le fameux groupe de Oujda ont tous eu chacun à sa manière à gérer avec cette cartographie, tirant tantôt profit du discours régionaliste tantôt profit du faux discours patriotico-nationaliste, car malheureusement, tous ne s'appelaient pas Benboulaid qui disait à un émissaire de Zighoud : » H'na El Djazaier ou Themma el Djezaier »…… »Ici ( dans les Aurès) c'est l'Algérie et là bas (dans le Nord Constantinois) c'est l'Algérie! » .
Est-ce par hasard que Boukharouba Mohamed a choisi le nom de Houari Boumédienne, deux patronymes de saints très connus en Oranie, lui « originaire » de l'extrême Est ?
Entretenant à chaque étape comme ultime carte Joker les origines des uns et des autres pour que jamais l'on ne sache que les véritables CLANS du pouvoir se forment autour d'intérêts, d'avantages, de monopoles, d'exemption et de toute sorte de passe-droits, on aime en apparence donner l'impression que Sonatrach est Tlémcenienne et l'Armée est BTS (Batna, Tebessa, Souk Ahras), car concrètement on commence par les proches, et les proches sont d'abord issus de la même famille, du même village, mais pas seulement et c'est là qu'il faut faire attention, car dans leurs derniers retranchements, on les a vu tuer leurs propres frères quand les sonnettes d'alarmes devenaient sérieuses.
Pour en avoir le cœur net, il faut aussi examiner la cartographie ou le camembert des victimes de ce pouvoir et se convaincre une fois pour toute que l'Est et L'Ouest ne sont souvent que des effets de structures surexploitées, les barons, leurs tueurs et leurs hommes de main se reconnaissent par leurs « identités prédatrices » et n'y a pas de région du pouvoir, ce dernier a planté des potences partout, et béni ses bourreaux urbi et orbi.
Le danger ne vient pas de « l'étranger » mais de celui qui est différent, qui pense autrement peu importe qu'il soit frère de sang ou de collège.
Les clans qui existent et s'affrontent aiment à nous faire croire que c'est Est contre Ouest, Arabophones contre francophones, Berbérophones contres islamisants, Kabyles contre Sétifiens, Mozabites contre Chaamba, Oranais contre Tlemceniens et le liste est longue de cette pitoyable typologie.
Les enjeux sont ailleurs et les joueurs sont de partout !
Tout est entre les mains des clans du pouvoir qui sont acculés à pondre une constitution sur mesure qui garantisse la pérennité du système. Ils vont faire comme d'habitude du rafistolage et présenter au dernier moment des copies gommées à des élus trop effrayés d'être dégommés de l'échiquier.
Le seul os en sachant que de toutes façons la constitution n'est pas inviolable, sera de limiter ou pas les prérogatives du président de leur république.
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