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Vent de colère contre les candidats ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 11 - 2019

Par les temps qui courent, ce qui est arrivé à Ali Benflis à Baba Hassen et à Hamrania Mohamed Tayeb, le directeur de campagne de Abdelmadjid Tebboune à Annaba, tous deux pris à partie par des Algériens en colère, était prévisible tant les gens sont remontés contre des politiques tenus responsables, à divers titres, du désastre socio-politique dans lequel est plongée l'Algérie. Notons que les faits se sont déroulés dans des lieux distants l'un de l'autre de 800 km, ce qui dénote d'une réalité que le pouvoir semble nier : la contestation citoyenne ne se limite pas à Alger, voire à Tizi-Ouzou et Béjaïa comme se plaisent à le présenter certains nostalgiques de ce système que nous a légué en héritage le clan Bouteflika.
Les cinq candidats à la présidentielle du 12 décembre savent désormais à quoi s'attendre : occuper l'espace public pour faire campagne sera compliqué à plus d'un titre, d'autant qu'ils ne disposent d'aucune assise militante.
Pourquoi cette colère qui risque de se répéter contre les autres candidats ou leurs représentants ? Outre leur silence sur les incarcérations d'activistes du Hirak, sur la grève des magistrats, leurs candidatures et leurs positionnements politiques sont perçus comme allant à contre-courant de la dynamique populaire et de ses revendications de changement démocratique, née le 22 février. Aux yeux de ces Algériens en colère, ils sont également coupables de ne pas voir que la donne a changé comme vient de le montrer, une fois de plus, la mobilisation massive du 1er novembre et que cette élection présidentielle n'est pas ouverte. Et que, partant, le Hirak n'a pas faibli, qu'il vit, qu'il grandit chaque jour : c'est un paramètre que ni le pouvoir ni les candidats à la présidentielle ni les politiques de manière générale ne peuvent ignorer.
Faut-il ajouter que ce mouvement populaire a reformulé le lien social hors des cadres politico-institutionnels existants, ces derniers étant perçus comme un frein au changement démocratique clamé chaque vendredi par des centaines de milliers de personnes, et chaque mardi par des dizaines de milliers d'étudiants. Et que depuis le 22 février on assiste à l'émergence d'un espace d'expression de nouvelles solidarités et de nouvelles exigences, qui convergent toutes autour d'un seul et même objectif : le changement démocratique par la voie pacifique. Cela se voit en Algérie mais aussi chaque dimanche à l'étranger, en France notamment, où, selon le décompte établi par la police française, 40 000 Algériennes et Algériens ont marché à Paris le 1er novembre avec les mêmes slogans qu'au pays.
Pour autant, malgré ce bond en avant accompli depuis le 22 février, rien n'est encore joué. Les magistrats, par exemple, sont rentrés dans le rang : ils ont mis fin à leur grève, le ministre Belkacem Zeghmati, dont ils demandaient le départ, restera en poste et la séparation des pouvoirs exécutif, judiciaire et législatif attendra.
Pour le pouvoir politique, qui nourrissait quelques inquiétudes face à cette grève des magistrats, c'est un problème en moins sur la route menant au scrutin présidentiel du 12 décembre. Mais pour le Hirak qui n'a pas tiré de plan sur la comète, la mobilisation continue. Ce qui est sûr, c'est qu'après la déferlante du vendredi 1er novembre, l'Algérie est bel et bien entrée dans un nouveau cycle historique. Si bien que le scrutin présidentiel du 12 décembre, si jamais il a lieu, ne modifiera en rien la dynamique citoyenne née le 22 février 2019, jour qui fera date dans l'histoire du pays.
Un mot sur l'ex-commandant de l'ALN Lakhdar Bouregaâ, 86 ans, qui a été hospitalisé et subi une intervention chirurgicale mardi. Ce moudjahid auquel s'identifie le Hirak, en prison depuis juin dernier à El-Harrach pour « atteinte au moral de l'armée » — une accusation qu'il a rejetée— a vu sa détention provisoire prolongée par le tribunal de Sidi-M'hamed (Alger) de quatre mois le 28 octobre dernier. Autrement dit, il va passer tout l'hiver en prison avant de comparaître de nouveau. Faut-il le rappeler, Kamreddine Fekhar (56 ans) est mort en prison le 28 mai sans avoir été jugé ! Et trois ans auparavant, le journaliste blogueur Mohamed Tamalt (42 ans) est décédé en prison…
H. Z.


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