Dans le vieux monde industrialisé, les conquêtes sociales, culturelles ; bref, à tous les niveaux de la vie, ont impulsé un vigoureux élan dans le désir d'aller toujours aussi loin dans les inventions, les créations. Sous l'irrésistible impulsion du capitalisme. Dans le sillage de la massification ou démocratisation de l'accès aux biens et services, le plus grand nombre d'individus en profitent, améliorent leur confort de vie, ont moins peur de l'avenir. Deux siècles d'avancées techniques, technologiques et industrielles aussi bien dans l'agriculture, les arts, les sports où les limites des performances de l'humain sont à chaque fois repoussées. Siècles d'or en dépit des catastrophes qui ont pour nom la guerre. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Pas autant, dirons les sceptiques, les lucides ou les esprits désintéressés. Ainsi dans les sociétés dites développées ou avancées, il existerait des symptômes troublants quant aux limites de la prospérité matérielle, l'exercice des libertés individuelles et collectives. Les excès dans tous les avantages de la vie moderne, «démocratique» pousseraient vers l'inconnu. C'est la porte ouverte à toutes les inquiétudes, aux polémiques et controverses sur une loi, une décision politique. C'est alors que des voix crient à la décadence. Vieille angoisse néanmoins. Mise au goût du jour, cette analyse alarmiste trouve des justificatifs dans des faits. Souvent la société, malgré son label démocratique, se retrouve prise en otage par des minorités et ne peut s'opposer qu'à travers de stériles protestations. L'IVG (interruption volontaire de grossesse), loi du 17 janvier 1975 dite loi Veil en France, que l'on dit intimement liée aux libertés, serait définitivement entrée dans les mœurs. Des politiques s'alarment, pointant d'un doigt rageur la baisse de la fécondité et donc de la natalité. Le citoyen lambda a beau exprimer bruyamment son exaspération, la loi sur le «Genre» est passée le 23 avril 2013, la France rejoint ainsi les autres pays européens à autoriser le mariage des couples homosexuels. De plus, l'homophobie est sévèrement réprimée. Le drapeau LGBT (ou LGBTQIA+) a acquis droit de cité et flotte parfois sur le fronton d'institutions publiques. A Alger, scandale au British Council qui aurait hissé l'emblème aux six couleurs puis l'a très vite retiré. Gros émoi chez les Algérois, à la hauteur de l'insolite initiative. L'UEFA enfonce le clou en parant son logo aux couleurs arc-en-ciel pour s'excuser de son refus que le stade de Munich (Allemagne) soit illuminé aux couleurs de la communauté LGBT lors du match Allemagne-Hongrie dans le cadre de l'Euro foot 2021. Couples homme-homme, femme-femme affichent leur intimité cachée jusque-là. Ils peuvent même prétendre à adopter d'innocents bébés. A la question de savoir sur ce qui l'a poussé à gifler le Président français, l'auteur l'accusait d'être derrière la décadence du pays. L'événement a défrayé la chronique, mais la victime a tenu à le relativiser. Les mouvements «Me too», «Balance ton porc» rajoutent de l'eau au moulin de ceux qui crient au déclin de l'Occident. L'essayiste français Michel Onfray, dans son récent livre Vivre le naufrage, emboîte le pas au philosophe allemand Oswald Spengler (1880-1936), le Déclin de l'Occident. Aux Etats-Unis, des transgenres accèdent au plus haut niveau des responsabilités, y compris dans l'armée. B. T. [email protected]