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Enquête-Témoignages
Un toit nommé désir
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 01 - 2017

Ils sont nombreux ces couples, fraîchement mariés, qui galèrent pour avoir un toit bien à eux. Entre locations à répétition, attente interminable pour l'obtention d'un logement, le chemin semble long et semé d'embûches.
Résultat des courses : les fonds de tiroirs sont raclés, les comptes bancaires asséchés et la tension grimpe en sein du ménage. Et lorsqu'il n'y a plus un kopeck à sortir, les solutions radicales sont prises : Monsieur et Madame retournent dans leurs familles respectives, le temps de voir venir. Témoignages.
Warda, 41 ans
«Il y a six ans, je convolais en justes noces. Mon mari et moi avions loué un studio, notre dossier pour l'obtention d'un logement AADL ayant été accepté. Nous devions juste prendre notre mal en patience. Les délais de livraison n'excéderaient pas deux années, nous avait-on assuré. Hélas, à ce jour, nous n'avons pas encore obtenu les clés de notre logement. Entre-temps, nos deux enfants sont nés et nous avons dû louer un appartement puisque le studio s'est avéré trop exigu pour nous quatre. J'y laisse la totalité de mon salaire : 38 000 DA par mois. Un argent qui impacte lourdement notre budget et qui crée des situations de tension au sein de notre couple : moins de loisirs, pas de vacances, des restrictions alimentaires... Si notre budget n'était pas dévoré par l'argent de la location, nous aurions pu avoir plus de confort. Hélas, nous subissons les conséquences des retards de livraison de notre appartement. Personnellement, j'ai l'impression que je travaille pour rien. Attendre un toit qui n'arrive toujours pas, c'est frustrant et désespérant.»
Abdou, 39 ans
Abdou est pratiquement dans la même situation que Warda. «Marié depuis trois ans, je me suis installé avec mon épouse dans un appartement loué à 40 000 da par mois. Je travaillais alors pour une multinationale qui me versait un salaire confortable. Jusqu'au jour où j'ai eu un problème de santé qui m'a contraint à me mettre en congé de maladie. Ma santé étant toujours fragile, je n'ai pas pu reprendre mon travail.
Ce souci a coïncidé avec la fin de mon bail de location. N'ayant plus les moyens de reconduire la location, ma femme et moi avons été accueillis par ma famille. Avec deux belles-sœurs à la maison et plusieurs frères et sœurs célibataires, les mésententes ont commencé à surgir avec leur lot de disputes. Mon épouse était si mal que le choix de la séparation s'est imposé à nous, du moins provisoirement. Je suis resté chez mes parents alors qu'elle a rejoint sa famille, avec notre petite fille.
A l'heure qu'il est je n'ai aucune perspective. Nous souffrons tous les trois de cette situation. Ma fille me manque tous les jours. Notre petite famille est éclatée à cause du manque de logement !»
Zakia, 26 ans
Un autre couple sans logement et une situation qui a engendré un divorce. «En demandant ma main, mon fiancé a évoqué un héritage familial qui arriverait incessamment et qui nous permettrait d'acquérir un toit pour vivre notre vie de couple. Il fallait juste patienter, le temps de la signature des héritiers et de la vente du bien concerné. Au dire de mon prétendant, c'était l'affaire d'une année environ. J'étais à mille lieues de me douter que ça allait prendre une plombe. Afin de nous aider à tenir le coup, un cousin à mon conjoint a offert de nous prêter son studio. Mais après quelques mois de vie conjugale, le cousin s'est rétracté. Il voulait récupérer son bien. C'était son droit le plus légitime. Côté héritage, les choses s'annonçaient plus compliquées. Mon mari a donc dû louer un appartement et toutes les économies rescapées de la cérémonie de mariage y sont passées. Les douze mois ont filé très vite et toujours pas de dénouement quant à l'affaire de l'héritage. C'est là que les disputes ont commencé à éclater entre nous. Mes parents ont alors offert de nous accueillir chez eux, puisque leurs maison est spacieuse, mais mon compagnon a catégoriquement refusé. Il trouvait dégradant d'aller vivre chez la famille de sa femme. L'unique solution était de repartir chacun de son côté. Moi chez mes parents, lui chez les siens. Sans le savoir, je signais l'arrêt de mort de mon couple. Mon époux a commencé à se détacher et à s'éloigner de moi. Il ne voulait plus réfléchir à une solution pour nous deux. Je ne sais comment c'est arrivé. Des gens sont venus me voir pour me dire qu'il fréquentait une autre femme. Après confirmation, j'ai demandé le divorce. Actuellement, je continue à vivre chez mes parents, sans mari et sans toit ! Ainsi va la vie.»
La crise du logement s'accentue d'année en année. Avec la flambée du marché locatif de l'immobilier et la rareté des logements promotionnels, les jeunes couples mariés ont de plus en plus de mal à préserver leur pouvoir d'achat et à avoir une vie familiale équilibrée.
Un épineux problème qui se pose avec acuité dans notre pays réclamant plus d'attention de la part des pouvoirs publics.


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