Le lait en sachet est désormais introuvable dans plusieurs commerces à Chlef. Et s'il est disponible chez d'autres, la quantité livrée ne répond pas à la demande. Les consommateurs font la queue dès les premières heures de la matinée, dans l'espoir de glaner quelques sachets. En effet, avant-hier, lors de notre tournée à travers les différents commerces du centre ville de Chlef, les citoyens rencontrés attendaient avec la plus grande impatience la moindre livraison de lait. Les consommateurs, nerveux et exaspérés par cette situation, ne cessaient de faire la navette entre leur domicile et le magasin d'alimentation générale. «J'attends tôt juste après la prière d'el-fadjr. Il est 10h00 et toujours rien», dira Mahfoudh, un grand-père. Ainsi, des queues interminables sont constatées devant les commerces de la ville. Le lait a connu déjà des perturbations, mais, aujourd'hui, la pénurie s'accentue et s'aggrave. Alors, s'agit-il d'une simple perturbation dans la distribution et la production de cet aliment de base ou serions-nous devant des signes avant-coureurs d'une nouvelle pénurie ? En l'absence d'informations sur cette situation qui commence à prendre de l'ampleur et peser sur la vie quotidienne des citoyens, la question reste d'actualité, du fait qu'aucun argument ni explication ne sont venus apaiser les esprits. Les citoyens font encore une fois face à une pénurie qui pointe à l'horizon concernant certains produits de première nécessité, dont le lait en sachet. Ils commencent à ressentir la non-disponibilité de ces produits dans plusieurs quartiers de la ville et des communes. Plusieurs agglomérations et autres localités de la wilaya de Chlef vivent, depuis plusieurs jours déjà, une crise aiguë du lait en sachet. Même le sachet de lait de vache vendu à 50 DA n'est pas disponible. «Ce produit s'est raréfié, pour finalement disparaître complètement des étals», déplorent de nombreux citoyens. Selon les informations en notre possession, le lait pasteurisé en sachet est presque introuvable, dans la majorité des communes de la wilaya. Cette tension sur le lait en sachet résulte de «la réduction drastique et incontournable des seuils de production», selon une source responsable. Qui ajoute que «le système des quotas de distribution de la poudre de lait mis en place est incohérent et pénalise grandement les laiteries». Pour pallier cette déficience incongrue, les ménages se rabattent sur les boîtes de lait en poudre dont le prix reste élevé, dépassant les 360 dinars le paquet, mettant dans la difficulté les familles ayant à charge des enfants en bas âge, ou bien le lait partiellement écrémé Candia à 100 DA la brique d'un litre. Le citoyen se demande s'il s'agit de «simples perturbations» ou des conséquences de la politique d'austérité, avec la réduction d'importation de la poudre de lait ?