Parti il y a 32 ans, le chanteur Samy El Djazairi portait l'espoir de toute une jeunesse. L'artiste à la belle voix qui était plein de dynamisme est parti trop tôt. Il y a 32 ans, le 3 avril 1987. Alors qu'il avait un programme de concerts à travers plusieurs villes d'Algérie et des projets de nouvelles chansons à enregistrer, Samy El Djazairi, qui représentait l'espoir de tous les jeunes Algériens mourait dans un accident de la route du côté de Birtouta, entre Blida et Alger, alors qu'il revenait d'une soirée qu'il avait animée aux côtés d'autres artistes. Dans les années 1970 et 1980, il était sur le devant de la scène, même s'il était difficile de se frayer une place aux côtés de grands chanteurs tels que Lamari, Guerouabi et El Ghazi, qui faisaient un tabac respectivement avec Ah ya Qelbi, El Barah et Ya Mehla dhel âchya. A cette époque, tout le monde avait l'habitude d'écouter les chansons d'ici et d'ailleurs. La belle époque Les disques 45 et 33 tours tournaient à longueur de journée sous l'aiguille du pick-up qui nous offrait les sons des belles compositions et les chansons de Julien Clerc, Daniel Guichard, Gérard Lenorman ou notre Samy El Djazairi qui faisait un tabac avec Ya Radia et Errahla. Il avait également eu l'audace de reprendre Darla Dirladada. C'était aussi la période où les groupes tels que Les Turkish Blend qui chantaient en anglais et en français (Tu vas tu viens) vendaient leurs disques par milliers. Samy El Djazairi qui avait imposé sa voix parmi les grands représentait bien la chanson moderne algérienne puisqu'il avait une touche de hawzi et de chaâbi et avait un joli look avec ses lunettes et ses jaquettes et blousons de cuir ou de velours. Son regard doux et agressif montrait qu'il était dynamique et bon vivant. C'était l'homme qui aimait sa famille et les filles de son pays auxquelles il a dédié son tube Ya Bnat El Djazair. La force de Samy était aussi dans sa polyvalence puisqu'il avait la possibilité de chanter aussi bien le chaâbi, le hawzi, le kabyle que le moderne algérois. De son vrai nom Ali Kanouni, Samy El Djazairi était également parmi ces chanteurs qui montent sur le podium pour ne plus en descendre. En effet, pendant la trentaine d'années de sa carrière, ses chansons étaient toujours bien classées au hit-parade. L'espoir Il faut également rappeler l'apport de Mahboub Bati qui lui écrivait et composait des chansons sur mesure. Parti vivre en France, Samy est resté toujours attaché à l'Algérie où il revenait régulièrement pour voir sa famille et donner des concerts. Bien qu'il soit parti jeune (42 ans), Samy El Djazairi qui avait beaucoup d'ambition et croquait la vie a marqué de son empreinte la chanson moderne algérienne et ses chansons sont régulièrement reprises par les jeunes chanteurs et chanteuses. Le chanteur qui chantait la beauté des Algériennes et portait l'espoir de toute la jeunesse est parti trop tôt.