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Un vibrant témoignage
Lettre à Neyla-Meriem de Leila Aslaoui-Hemmadi
Publié dans Le Temps d'Algérie le 26 - 09 - 2010

L'ouvrage Lettres à Neyla-Meriem de Leila Aslaoui-Hemmadi est- il une sorte de testament d'une grand-mère à sa petite fille ou de lettres épistolaires racontant la vie en Algérie qui coïncide avec le parcours, le quotidien et le combat de la mamie ?
L'auteure a cette ferme volonté de laisser un témoignage vivant de sa vie dans une Algérie qui a évolué en dents de scie avec le code de la famille, les traditions tenaces, les mentalités machistes et ce fol espoir d'aller de l'avant.
C'est avec la naissance de sa petite fille un 16 décembre 2007 et son statut de grand-mère que Leila Aslaoui, qui nourrissait l'idée d'un roman en guise de testament, est séduite par ce genre d'écriture qui sied parfaitement à une sorte de déclaration-témoignage.
Leila Aslaoui nous livre ses impressions, ses appréhensions, ses inquiétudes et ses espérances sur sa société. A travers les dix chapitres dont Et Neyla-Meriem apparut, lorsque le quotidien s'appelle Neyla-Meriem, Six mois déjà, N-M mineure à vie, N-M qu'ont-ils fait de ton Algérie, Ton autre fierté, Tes repères et leurs repères, Je t'apprendrai, l'auteure fait un tour d'horizon sur sa vie dans un pays qui a connu des mutations et des évènements mouvementées.
Elle relate ses origines, son enfance à Laghouat, (elle, la native d'Alger), ses arrière-grands-mères et sa mère cultivées et émancipées qui lui ont inculqué ce goût prononcé de l'égalitarisme, de la liberté et de la justice. Aslaoui tente à travers son journal épistolaire de donner des repères à sa petite-fille tout en racontant son pays qu'elle chérit. Le code de la famille, le droit au logement, le divorce, autant d'acquis eus à coups de manifs et de revendications des associations de femmes sont appréhendées par l'écrivaine.
La decennie noire
Elle évoque son féminisme de bon aloi qui n'est pas le rejet de l'homme ; mais un égal droit des femmes et des hommes qui permet de quantifier une société émancipée. La guerre de libération, les martyrs, les parvenus, la clochardisation de l'enseignement, le bouleversement des valeurs, autant de thématiques mises au goût du jour par l'auteure ; tout a été consigné dans cet ouvrage. Sans verser dans une sorte de réquisitoire, et racontant à sa petite-fille son pays, Leila Aslaoui a mis à l'index ces tares et ces dérives.
Dans ce récit, la décennie noire n'est pas abordée de manière franche ni occultée mais, avec des références notamment ce lundi 17 octobre 1994 où son mari chirurgien-dentiste a été assassiné par un terroriste brisant ainsi sa vie familiale. Elle évoque cette blessure tout au long de la narration et celle de la responsabilité de cet assassinat.
C'est en post-scriptum que l'auteure affirme qu'elle a «refusé le fait accompli et je ne regretterai jamais, je n'oublierai pas et je ne pardonnerai pas. Mes choix demeureront inchangés, et s'il fallait revivre les années de sang, je ne changerai pas de camp ni mes convictions. Entre l'islamisme et moi, il y aura, jusqu'au dernier souffle de ma vie, deux choses qui nous sépareront sans espoir de réconciliation : leur féroce intolérance et le fleuve de sang qu'ils ont répandu.
Celui de ton grand-père, de mes nombreux amis, de tous ceux anonymes qui n'ont commis aucune faute que celle d'exister. Cette autre page d'Histoire que je ne pouvais passer sous silence sera ton autre fierté. Elle t'appartient, fillette, car Mohamed Réda Aslaoui a contribué à son écriture, lui avec son sang, nous avec notre douleur. Ne l'oublie jamais».
C'est sur cette note tragique et réaliste pleine de certitudes que s'achèvent les mémoires si pathétiques et poignantes de l'auteure. C'est un livre touchant qui se lit comme un journal souvent douloureux permettant d'exorciser cette souffrance et épreuve.
A lire pour mieux comprendre l'Algérie avec ses paradoxes et la décennie noire.


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