Encore une fois, une nouvelle pénurie de carburant touche la wilaya de Sidi Bel Abbès, et à travers tous les quartiers du chef-lieu de wilaya, des files interminables d'engins motorisés font la queue devant les stations-service. Depuis quelques jours, la pénurie était plus ou moins minime, et les pompes à essence arrivaient tout de même à répondre aux besoins des citoyens mais, depuis samedi dernier, la crise de l'essence a vraiment gagné du terrain, et peu de chauffeurs ont été servis alors que d'autres étaient obligés d'attendre des heures et des heures dans l'espoir d'être servis. Les chauffeurs de taxi sont les premiers à se plaindre, car ils se rappellent toujours de la précédente crise, certains avaient décidé carrément d'enlever leur néant et se garer pendant plusieurs jours. Interrogés sur l'origine de ce problème qui refait surface à Sidi Bel Abbès, certains gérants de stations-service privées avaient donné une autre explication à ce problème. Ils ont précisé que l'entreprise Naftal n'assure plus le transport de carburant aux privés et, actuellement, ils doivent eux-mêmes se débrouiller leur propre transport qui, parfois, fait défaut, ce qui donne systématiquement des perturbations de ses services, bien que le quota qui leur est octroyé est pratiquement suffisant, notons que trois pompes à essence seulement dans la ville de Sidi Bel Abbès sont des stations étatiques, ce qui explique le décor des voitures garées l'une après l'autre devant les stations-service de Naftal, alors que le grand nombre des stations qui existent appartient au secteur privé. L'avis d'autres usagers est tout autre, car ils montrent du doigt les contrebandiers ou les «hallaba» qui viennent vers la ville de Sidi Bel Abbès pour le commercialiser à des prix élevés sur les frontières algéro-marocaines. Selon certains conducteurs, le problème se pose avec acuité à Sidi Bel Abbès car dans les autres villes avoisinantes, à savoir Oran, Aïn Témouchent, Mascara et Relizane, il y a assez de carburant pour tout le monde, et tous types d'engins, a-t-on confirmé.