Le patrimoine ancestral de Djanet en danger Le rôle des médias est primordial pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine national. Le fameux Festival culturel local de Sbaïba aura lieu du 12 au 26 novembre à Djanet dans la wilaya d'Illizi. Organisé par l'Office du Parc national Tassili (Opnet), cet événement annuel a pour objectif la réhabilitation et la promotion du patrimoine national, qui se voit menacé de disparition, selon les organisateurs de ce Festival qui rassemble l'ensemble des traditions de la région touarègue dans le Grand-Sud algérien. Riche d'histoire et de valeurs, des légendes ont été évoquées dans ce sens qui reflètent non seulement l'importance du patrimoine national, mais aussi son universalité. «Le dernier crocodile sur terre a été tué en 1924 à Djanet et plus exactement dans un superbe espace au bas de montagnes, dit La vache qui pleure, en se référant à la sécheresse qui touche toute la nature existentielle», a expliqué Mohammed Laïd Semmadi, responsable à l'office Opnet à Djanet. Lancé sous le thème «Réhabilitation et prise en charge des centres historiques de Djanet», de nombreux participants à ce Festival, à savoir les universités et les institutions sous tutelle, les bureaux d'études, les chercheurs, s'attèleront de près à étudier et mettre en valeur ce patrimoine culturel national inestimable. Tenant compte de son importance, Mohammed Bediaf, commissaire du Festival Sbaïba de Djanet, n'a pas hésité à lancer un appel à la presse nationale afin de jouer son rôle pour la sauvegarde et la promotion des valeurs ancestrales. «Il est demandé à la presse nationale, la couverture de l'événement et la participation de la diffusion de cette problématique, informant l'opinion publique et les décideurs du danger qui menace ce patrimoine ancestral en toute liberté et transparence», a-t-il affirmé avant d'ajouter, que l'objectif essentiel est de faire de la presse une alliée parce qu'elle est avant tout algérienne. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les moyens financiers ne permettent pas de prendre en charge l'ensemble des représentants des médias nationaux, si ce n'est en fonction des moyens dont disposent les organisateurs, a-t-on expliqué. Un riche programme a été concocté à l'occasion et ce, à commencer par les journées d'études sur la poésie de la Sbaïba, la course de méharis la représentation des troupes folkloriques populaires, les expositions thématiques, les soirées musicales avec les artistes locaux de différents styles, modernes et traditionnels touareg. La région est réputée pour la qualité de ses objets traditionnels, les danses populaires, le sens de l'hospitalité et le patriotisme. D'où la volonté et l'engagement continus pour la mise en valeur du patrimoine national, de la région touarègue, pour laquelle, citoyens, organisateurs et autorités locales, se sont unis, pour lui redonner son cachet et ses valeurs ancestrales.