Abid Charef et Etchiali ont été retenus pour la CAN 2015 Les arbitres algériens sont souvent, pour ne pas dire toujours, mis à l'index lors des différents championnats du pays, paradoxalement, ils sont très appréciés à l'échelle régionale, continentale et surtout internationale. En effet, il ne se passe pas un week-end où on ne lit pas ou on n'entend pas sur les ondes des radios et TV algériennes qu'un tel arbitre a fauté durant le match et a donc influé sur le cours du jeu et ce, surtout pour les équipes ayant perdu la partie. Mais jamais pour ceux ayant gagné leur match, allez comprendre! Pis encore, certains arbitres ont été même accusés de «corrompus» par certains responsables de clubs. Il est vrai que des arbitres sont bel et bien sujets à des erreurs. C'est humain! Seulement, il y a certains cas où les erreurs ont bel et bien coûté à leurs auteurs des sanctions allant jusqu'à des suspensions de la part de qui de droit. Pour être très direct, au mois d'octobre dernier le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avait rappelé aux arbitres de l'élite, leur devoir et en particulier l'obligation de respecter strictement l'application des lois du jeu, ainsi que l'ensemble des règlements régissant le football professionnel. Le premier responsable de l'instance fédérale est intervenu, lors de la rencontre organisée par la Commission fédérale des arbitres avec les arbitres et arbitres-assistants de l'élite. D'autre part, l'arbitrage algérien a été éclaboussé dernièrement par la sortie de l'arbitre, assistant international Mounir Bitam qui a accusé les présidents de la LFP, Mahfoud Kerbadj et celui de la CFA, Khalil Hamoum, d'avoir tenté d'influencer ses décisions sur certains matchs. Bitam s'était signalé lors d'un match de Ligue 2 Mobilis, en quittant le terrain en pleine rencontre entre le CABBA et le WAT, disputée le 19 septembre dernier. Il a été interdit par la LFP d'exercer «toute fonction ou activité en relation avec le football». Cette situation a fait réagir plusieurs anciens arbitres. L'arbitre joue un rôle très important pour le bon déroulement d'un match. Cela doit se dérouler dans un championnat respectueux, sérieux et crédible. Malheureusement, ce n'est pas le cas dans notre championnat où, à tous ses paliers, tout s'achète et tout se vend. On se rappelle bien des déclarations fracassantes faites la saison dernière par l'ex-président de l'USM Annaba, Djamel Menadi, qui a accusé ouvertement et nommément les responsables de l'arbitrage et certains arbitres, de corruption, sans qu'il soit inquiété. Récemment, on a entendu parler d'un scandale au niveau de la Ligue régionale de Blida qui n'a pas encore dévoilé tous ses secrets. C'est la preuve concrète que notre football et l'arbitrage en particulier sont minés et gangrenés par la corruption. Paradoxalement, l'arbitrage algérien au plan international est bien considéré à l'image des prestations de qualité fournies par Djamel Haïmoudi. Malheureusement, sur le plan national, cet arbitre est discrédité. Cela veut dire qu'il y a réellement problèmes. En effet, Djamel Haïmoudi a fait partie des arbitres internationaux désignés pour le Mondial au Brésil. Il a notamment arbitré quatre rencontres, dont le match pour la troisième place Brésil - Pays-Bas. Il a même été félicité par la FIFA et ce, sans oublier les distinctions qu'il a eues aussi bien sur le plan arabe, africain que mondial. Mieux encore, pas plus tard qu'il y a une semaine, la Confédération africaine de football a retenu 44 arbitres, dont deux Algériens, pour officier à la phase finale de la CAN 2015. Les deux arbitres algériens sélectionnés par la commission des arbitres de la CAF, présidée par le Soudanais Magdy Shams El Din, sont le directeur de jeu Mehdi Abid Charef et l'arbitre-assistant Abdelhak Etchiali, alors que Djamel Benouza a souvent été retenu pour diriger les grandes affiches africaines. C'est dire que sur le plan international, l'arbitrage algérien est bel et bien apprécié... Ainsi, cette situation incite les différentes parties à s'impliquer et se remettre en question dans l'unique espoir de sauver la face d'abord ici en Algérie.
