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Les anti-putsch promettent un «séisme» aux généraux
Au Soudan en crise
Publié dans L'Expression le 07 - 04 - 2022

Par deux fois dans leur histoire, un 6 avril, les Soudanais ont renversé des dirigeants arrivés par un putsch. Hier, les pro-démocratie appellent à réitérer l'exploit dans un pays en crise depuis le coup d'Etat mené en octobre par le chef de l'armée. Le 6 avril 1985, la rue poussait l'armée à évincer le président Jaafar al-Nimeiri, lui-même un ancien officier. Le 6 avril 2019, la foule entamait un nouveau sit-in et forçait encore une fois les généraux à mettre quelques jours plus tard un point final à trois décennies de dictature du général Omar el-Béchir. Pour ce nouveau 6 avril, la rue conspue le général Abdel Fattah al-Burhane. Cet ancien commandant de l'armée de terre de Béchir a mis brutalement fin en octobre à la fragile transition vers la démocratie qu'il avait promis de mener main dans la main avec les civils. «C'est un jour important, on veut dégager les putschistes et ne plus jamais vivre de coup d'Etat», explique Badoui Bachir, qui compte manifester dans l'après-midi à Khartoum où les autorités ont fermé dès mardi soir les ponts menant vers les banlieues, comme à chaque mobilisation. Des troupes étaient également postées aux abords des deux sièges du pouvoir qui concentrent la fureur populaire: le siège de l'armée et le Palais présidentiel, les deux QG du général Burhane. «J'espère que beaucoup de gens participeront, même s'il fait très chaud et que c'est Ramadhan», le mois de jeûne très suivi dans ce pays musulman, ajoute-t-il. Sur les réseaux sociaux, les militants n'en finissent plus d'annoncer «la tempête du 6 avril» ou encore «le séisme du 6 avril» pour en finir avec les généraux - quasiment toujours au pouvoir en 66 ans d'indépendance - et surtout la vie chère, avec une livre soudanaise en chute libre et une inflation à plus de 250%.
Ce jour est tellement chargé d'histoire que le nouveau pouvoir militaire lui-même l'a décrété férié cette année. «Avril est le mois des victoires pour les Soudanais», s'enthousiasme Jaafar Hassan, des Forces de la liberté et du changement (FLC), coalition civile anti-Béchir qui n'a cessé de se diviser après avoir conquis sa place au gouvernement en 2019 - jusqu'à voler en éclats avec le putsch. «Nous devons renverser ces putschistes et sortir de cette crise», martèle encore M. Hassan. Car depuis le 25 octobre, la crise au Soudan - l'un des pays les plus pauvres au monde brièvement sorti de décennies d'embargo après la chute de Béchir - ne fait qu'empirer chaque jour. La répression des anti-putsch a déjà fait 93 morts et des centaines de blessés, les rafles de militants continuent et l'Etat a perdu en rétorsion toute son aide internationale -soit 40% de son budget. Depuis, le prix du pain a flambé, celui de l'électricité a été multiplié par six et celui de l'essence ne varie désormais plus d'un jour à l'autre mais d'une heure à l'autre. D'ici fin 2022, estime l'ONU, près de la moitié des 45 millions de Soudanais vivront dans l'insécurité alimentaire. En parallèle, le vide sécuritaire créé par le putsch a favorisé pillages, affrontements tribaux, attaques armées et viols dans différentes régions que la transition démocratique devait sortir de la violence. Le général Burhane, lui, continue de soutenir qu'il ne «remettra le pouvoir qu'à une autorité de confiance et élue qui conviendra à tous».Et s'il a salué mardi soir une initiative de dialogue lancée par ses alliés ex-rebelles, il menace de manière de plus en plus tonitruante d'expulser l'émissaire de l'ONU qui plaide pour des négociations et un retour au partenariat militaires-civils. En face, chez les civils, l'idée d'une nouvelle alliance avec les militaires a fait long feu. Nombreux sont les Soudanais qui rappellent qu'en juin 2019, alors que les pro-démocratie voulaient un pouvoir civil et non les généraux qui avaient remplacé Béchir, des hommes en treillis avaient tué au moins 128 manifestants. ««Nous avons essayé le partenariat avec les militaires et il a échoué jusqu'à aboutir au putsch, nous ne ferons pas deux fois la même erreur», affirme M. Hassan, des FLC.

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