Aïd El Adha: une consommation modérée de viande recommandée    Aïd El-Adha : diverses actions de solidarité au profit des catégories vulnérables à El-Meghaïer    Foot/Equipe nationale : le sélectionneur libère Belaïli et Tougaï    Génocide à Ghaza : l'UE envisage d'imposer des sanctions partielles à l'entité sioniste    Ghaza : le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 54.772 martyrs et 125.834 blessés    Foot/ équipe nationale A' : début vendredi du stage pour le match amical face au Rwanda    Infrastructures : une cinquantaine de grands projets suivis pour optimiser leurs coûts    Aïd El-Adha : les joueurs de l'équipe nationale au chevet des enfants malades    Commerce: large suivi du programme de permanence durant la matinée du premier jour de l'Aïd El-Adha à travers le pays    Aïd El-Adha: Saïd Chanegriha adresse ses vœux à l'ensemble des personnels de l'ANP    Aïd El-Adha: le président de la République adresse ses vœux aux éléments de l'ANP, aux corps constitués et au personnel de la santé    Appel urgent de l'OMS pour protéger deux des derniers hôpitaux de Ghaza    Journal Officiel: publication du décret exécutif portant dissolution de l'OREF et le transfert de ses biens, droits, devoirs et employés à la Wilaya d'Alger    Les Algériens célèbrent la fête de la Aïd El-Adha dans la piété et la fraternité    Arrivée du président de la République à Djamaâ El Djazaïr pour accomplir la prière de l'Aïd El Adha    Décès de l'essayiste El Djouher Amhis Ouksel à l'âge de 97 ans    Le président de la République accomplit la prière de l'Aïd El Adha à Djamaâ El Djazaïr    Mascara: un concours national de la chanson pour enfants l'année prochaine    Le CSC évite le piège de l'USMK    «Le crime raciste d'Hichem Miraoui a été directement inspiré par les idées du Rassemblement national»    Plus de 4 millions ont fui leur pays    Se libérer de la rente des hydrocarbures et accélérer les réformes pour une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales    La population sétifienne en état de choc    120.000 preuves scientifiques dépistées par l'INCC en quinze ans    Développement et aménagement de la baie d'Alger    Un Aïd dans la dignité    Lorsque le tourisme et la sécurité routière ne font qu'un...    L'importance d'une vision cinématographique respectueuse de la précision des faits historiques soulignée    Entre barbouillage pictural et maquignonnage culturel    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    Entre barbouillage pictural et maquignonnage culturel    Trois clubs accéderont et trois seront relégués en Ligue 2    Positions occidentales fermes contre l'entité sioniste    Ooredoo célèbre la Journée mondiale de l'enfance    L'Ecole rend hommage au professeur Walid Laggoune    Enjeux géostratégiques mondiaux et tensions sécuritaires au niveau de la région sahélienne    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le dernier printemps de Tahar Djaout
26 Mai 1993 - 26 Mai 2022
Publié dans L'Expression le 26 - 05 - 2022


Qui pourrait oublier la maudite journée du 26 mai 1993? Qui pourrait oublier le moment où la nouvelle est tombée comme un couperet. Tahar Djaout, romancier, poète et journaliste vient d'être ciblé par un attentat terroriste. Mais il n'est pas mort. Oui, il n'est pas mort. L'espoir qu'il s'en sorte est alors entretenu jusqu'au 2 juin. Tout le monde était resté accroché à l'espoir de revoir Tahar Djaout vivant. L'angoisse de l'incertitude dura alors une semaine infernale très longue où les prières n'ont pas cessé. Aussi bien par ses amis, ses collègues journalistes et travailleurs dans le secteur de la presse que chez ses milliers de lecteurs. Les lecteurs de ses chroniques dont «Rupture», l'hebdomadaire de haut niveau qu'il venait de lancer avec de nombreux, talentueux et anciens journalistes comme Abdelkrim Djaâd, Arezki Metref, Nadjib Stambouli, etc. Mais aussi par ses anciens lecteurs du temps où il illuminait de sa signature l'hebdomadaire mythique Algérie-Actualité ainsi que le supplément culturel du quotidien national El Moudjahid. Les lecteurs de ses romans et de ses recueils de nouvelles aussi ont été bouleversés par la triste nouvelle de l'attentat ayant eu pour cible un jeune écrivain algérien qui s'est imposé si vite non seulement dans son pays, mais aussi ailleurs, notamment en France où ses romans ont été édités par l'une des plus prestigieuses maisons d'édition francophones, à savoir «Le seuil», en plus des prix littéraires dont son oeuvre avait été gratifiée. Tahar Djaout a été le premier journaliste à avoir été assassiné. Sa carrière littéraire, des plus prometteuses, avait été freinée brutalement et sauvagement. Tahar Djaout était en train d'écrire un nouveau roman quand il a été assassiné. Cette fiction inachevée sera plus tard éditée à titre posthume sous le titre «Le dernier été de la raison». Né à la veille du déclenchement de la révolution d'Indépendance nationale au village Oulkhou près d'Azeffoun, Tahar Djaout n'a que dix ans quand sa famille s'installe à Alger. La littérature, il l'avait dans le sang. Il n'avait que 16 ans quand il participe à un concours littéraire avec une nouvelle intitulée: «Les insoumis». Ce premier texte de Djaout est même primé. Tahar Djaout se lance dans le journalisme littéraire dans le quotidien El Moudjahid au milieu des années 70 puis à Algérie Actualité à partir de 1980. Après avoir publié plusieurs recueils de poésie, notamment «Solstice barbelés», «L'arche à vau-l'eau», «Insulaire», «L'oiseau minéral» etc., Tahar Djaout publie son premier roman intitulé «L'exproprié». Mais ce n'est qu'avec l'édition de son roman «Les chercheurs d'os» aux éditions du Seuil en 1984, que Tahar Djaout connait le succès littéraire. Un succès qui se confirme en 1987 après la publication de «L'invention du désert» puis du roman «Les vigiles» en 1991. «Les vigiles» a été couronné par le prix Méditerranée et traduit en anglais, allemand et portugais. Tahar Djaout est également l'auteur d'un recueil de nouvelles: «Les rets de l'oiseleur». Près de 29 ans après sa disparition physique, l'oeuvre romanesque de Tahar Djaout reste plus que jamais fraiche et vivante, voire d'actualité. Ses romans sont désormais incontournables car ils font partie de la crème de la littérature algérienne. Plus qu'un écrivain-poète, Tahar Djaout est un véritable symbole de la culture et de la littérature algérienne. Il est immortel grâce à son oeuvre, mais aussi grâce aux messages humanistes et universels qu'elle véhicule.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.