Qualifié hier par le haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, de «provocateur et dangereux», le projet du gouvernement sioniste conduit par Netanyahu de construction de 3300 nouvelles unités dans les colonies illégales de Cisjordanie vise à accroître les tensions et l'insécurité qui caractérisent la région alors que l'armée sioniste prépare, affirme-t-elle, son agression ultime contre Rafah. Le fait est que Netanyahu et ses complices extrémistes cherchent sans cesse à «entraver les efforts de paix» et multiplient de ce fait les «graves violations du droit international» dont parle le responsable de l'UE. Et c'est dans le cadre de cette politique génocidaire qui bafoue le droit et nargue la communauté internationale que les négociateurs égyptiens, qataris, américains, israéliens et des cadres du Hamas discutaient hier à Doha des conditions pour une trêve à Ghaza. «Ces discussions entre technocrates seront suivies de réunions au Caire» où s'étaient rencontrés, le 13 février dernier, les directeurs des renseignements égyptien, américain et israélien et le Premier ministre qatari, selon la télévision AlQahera News. Il semble que ces entretiens d'hier s'inscrivent dans l'avancée que les Etats-Unis ont évoquée au lendemain de la rencontre à Paris. À l'ordre du jour, le projet de trêve serait donc bien engagé, de sorte que, samedi, le cabinet de guerre israélien a même donné son feu vert à l'envoi d'une délégation au Qatar. Selon certains médias israéliens, il est question d'une trêve de plusieurs semaines incluant la libération d'otages en échange de celle de Palestiniens détenus par l'entité sioniste. Les pressions exercées par Washington sur le gouvernement Netanyahu et principalement le Premier ministre sioniste ont pour but de faire libérer les otages israéliens ayant la nationalité américaine qui seraient au nombre de huit. Le président Biden, engagé dans la course électorale pour le renouvellement de mandat face à Donald Trump, sauf rebondissement improbable, a grand besoin de cette carte face à la grogne d'un grand nombre de démocrates qui dénoncent la barbarie sioniste contre la population palestinienne à Ghaza et en Cisjordanie occupée. Jusqu'à ce jour, les discussions ont achoppé sur l'exigence du Hamas qui veut un «cessez-le-feu complet» et le retrait de l'armée sioniste de la bande de Ghaza alors que le gouvernement Netanyahu parle d'une «pause» et ne cesse d'annoncer un nettoyage ethnique, avec une attaque massive à Rafah, où sont massés près de 2 millions de déplacés palestiniens à proximité de la frontière égyptienne. Cela, les Etats-Unis le savent bien et ils ne cachent pas leur différend avec le gouvernement Netanyahu auquel ils conseillent de ne pas attaquer l'ultime refuge de la, population civile palestinienne. Mais le Premier ministre sioniste pratique la fuite en avant et cherche, avec cette surenchère, à éviter le couperet judiciaire qui plane sur lui depuis de nombreux mois, quitte à sacrifier tous les otages tout en se présentant comme l'artisan d'un sionisme expansionniste à outrance.