L'armée sioniste a mené dimanche de nouvelles frappes meurtrières sur la bande de Ghaza, les perspectives de trêve avec le mouvement palestinien Hamas s'éloignant plus de quatre mois après le début de l'agression. Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont menacé de bloquer un nouveau projet de résolution présenté par l'Algérie au Conseil de sécurité de l'ONU pour exiger «un cessez-le-feu humanitaire immédiat», alors que les bombardements barbares sionistes ont fait 28.985 martyrs en grande majorité des enfants et des femmes dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Malgré les pressions internes et extérieures, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu reste déterminé à poursuivre le génocide contre la population civile de la bande de Ghaza et de Cisjordanie occupée où les meurtres sont quotidiens. Prochain objectif de la barbarie sioniste: la ville de Rafah, adossée à la frontière fermée de l'Egypte, qui abrite 1,7 million de personnes sur les 2,4 que comptait l'enclave avant le 7 octobre, la plupart des déplacés vivant dans des conditions très dures. Ces dernières 24 heures, Rafah et la ville de Khan Younès, situées dans le sud de la bande de Ghaza et distantes de quelques kilomètres, ainsi que d'autres secteurs du territoire palestinien ont été la cible de bombardements israéliens qui ont fait 127 morts, a indiqué dimanche le ministère de la Santé du Hamas. Appuyés par l'armée de l'air, les soldats sionistes poursuivent depuis des semaines leurs attaques criminelles au sol à Khan Younès, entre autres villes où les hôpitaux et les écoles ainsi que les abris des ONG onyusiennes sont devenues des cibles prioritaires. A l'hôpital Nasser de Khan Younès, sept malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d'électricité, et «70 membres du personnel médical dont des médecins des soins intensifs» ont été arrêtés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les soldats ont pénétré jeudi dans l'hôpital sur la base de renseignements selon lesquels des otages y sont retenus et ont arrêté une centaine de personnes. Un médecin, Ahmad Moghrabi, a raconté avoir fui avec sa famille, des patients et des membres du personnel médical après l'assaut sioniste.» Avec ma famille, on a marché 10 km dans la nuit et le froid. Il ne reste rien à Khan Younès. Rien. On se croirait dans un film d'horreur. Il n'y a plus de rues, plus de bâtiments, seulement des cadavres partout», a-t-il dit. Face à cette agression dévastatrice, l'Algérie a demandé un nouveau vote aujourd'hui sur un projet de résolution du Conseil de sécurité. Le texte appelle à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat», «refuse le déplacement forcé de la population civile palestinienne» et demande la libération de tous les otages. Les Etats-Unis ont menacé de mettre leur veto au texte algérien, disant qu'un vote pourrait «aller à l'encontre» des négociations impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari en vue d'une trêve et d'une libération d'otages. Pourtant, le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani a affirmé samedi que ces pourparlers n'étaient «pas très prometteurs». Face aux nombreuses déclarations à travers le monde en faveur de la création urgente d'un Etat palestinien, le gouvernement Netanyahu a estimé qu'une «reconnaissance d'un Etat palestinien constituerait une immense récompense au terrorisme». Alors que l'aide humanitaire entre au compte-gouttes dans la bande de Ghaza assiégée, des manifestants sionistes ont empêché des camions d'aides venant d'Egypte en route vers Rafah de passer par le point de passage israélien de Nizzana, selon le Croissant-Rouge palestinien.