Les négociations pour une trêve entre l'entité sioniste et le Hamas devaient reprendre hier au Caire, selon le média égyptien pro-gouvernemental Al-Qahera News, proche des services de sécurité égyptiens.»Une source des services de sécurité égyptiens a confirmé à Al-Qahera News la reprise des négociations pour une trêve entre Israël et le Hamas dans la capitale égyptienne», a indiqué la chaîne. Al-Qahera News a par ailleurs insisté sur «les efforts conjoints du Qatar et de l'Egypte», médiateurs dans ce conflit, «pour préserver les avancées» des précédents cycles de négociations. Le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu avait fait savoir vendredi qu'il avait donné son feu vert à de nouveaux pourparlers en vue d'une trêve à Ghaza, territoire palestinien assiégé et bombardé depuis bientôt six mois et où la population est menacée d'une «famine imminente» selon les Nations unies.»Benjamin Netanyahu s'est entretenu avec le directeur du Mossad (services extérieurs israéliens) et le directeur du Shin Bet (renseignement intérieur), et a approuvé un nouveau cycle de négociations dans les prochains jours, à Doha et au Caire», avait précisé son bureau dans un communiqué. Samedi soir, des centaines de manifestants avaient interpellé le gouvernement, l'enjoignant de trouver une solution pour obtenir la libération des otages. En dépit des efforts de l'Egypte, du Qatar et des Etats-Unis, les discussions en vue d'une trêve patinent, le mouvement de résistance palestinien renvoyant la responsabilité de cette impasse au blocage de l'entité sioniste. Des dizaines de frappes meurtrières sionistes ont touché hier la bande de Ghaza assiégée et menacée par la famine à l'heure où débute un nouveau cycle de négociations pour une trêve. Au moins 75 personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche dans ces raids, selon le ministère de la Santé palestinien. Malgré une résolution du conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, les combats n'ont pas cessé dans le petit territoire palestinien, près de six mois après le début de l'agression barbare, le 7 octobre. Outre le bilan humain et les destructions, l'agression sioniste a provoqué une catastrophe humanitaire dans toute la bande de Gaza où la majorité des 2,4 millions d'habitants ont été déplacés et sont désormais menacés de famine selon l'ONU, qui déplore depuis des semaines une aide largement insuffisante pour répondre aux besoins de la population. Samedi, une flottille a quitté Chypre en direction de Gaza pour y acheminer 400 tonnes d'aide humanitaire grâce à l'ouverture d'un corridor maritime ouvert mi-mars entre Chypre et Ghaza. Signe d'une situation désespérée, une distribution de nourriture dans la ville de Gaza (nord) où l'aide arrive très difficilement, a provoqué un chaos durant lequel cinq Palestiniens ont été tués par des tirs et une bousculade, selon un membre du Croissant rouge palestinien. Plusieurs distributions d'aides dans cette ville ont tourné au drame depuis février avec plus d'une centaine de morts au total. En début de semaine, 18 Palestiniens ont péri, dont douze noyés en mer, en tentant de récupérer de la nourriture parachutée par des avions arabes et occidentaux. Jeudi, la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute instance judiciaire de l'ONU, a ordonné à Israël d'assurer «une aide humanitaire de toute urgence» à Gaza, face à «une famine qui s'installe». L'entité sioniste mène depuis le 27 octobre une attaque terrestre, en plus de raids aériens, qui a coûté la vie à plus de 32.782 martyrs. Face aux pressions internationales - dont celle de son allié américain - ainsi que celle des familles d'otages, le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi avoir «approuvé un prochain cycle de négociations, dans les jours à venir, à Doha et au Caire (...) pour aller de l'avant». Samedi, des milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv pour demander la libération des otages. Un autre rassemblement de masse est prévu la semaine prochaine. Ces derniers mois, plusieurs sessions de négociations ont eu lieu via les médiateurs internationaux -Egypte, Qatar, Etats-Unis-, mais sans résultat, les deux parties s'accusant mutuellement de blocage. Depuis le début de l'agression, une seule trêve d'une semaine a été instaurée fin novembre. Elle avait permis la libération d'une centaine d'otages enlevés pendant l'attaque du 7 octobre en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. En attendant, les bombardements meurtriers se poursuivent dans le territoire et plus particulièrement autour des hôpitaux, dont la plupart sont hors service. Selon le Hamas, 107 patients sont toujours «retenus» à al-Chifa où l'armée sioniste se trouve pour le 14e jour consécutif. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 100 patients et 50 personnels de santé seraient encore dans le complexe. Les forces sionistes sont également dans le complexe hospitalier Nasser, au sud de la bande de Ghaza. Le Croissant rouge palestinien rapporte lui que des opérations sont aussi en cours à l'hôpital al Amal, également dans le sud. Selon le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, au nord de Ghaza, l'établissement est «le seul disponible pour les cas critiques», mais fait face à une grave pénurie de moyens.