Fait nouveau dans les annales de la République, le nouveau gouvernement désigné, lundi dernier, par le chef de l'Etat, voit la création d'un ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national. Celui-ci est, désormais, dirigé par Tayeb Zitouni qui avait jusque récemment en charge le portefeuille du Commerce et de la Promotion des exportations. L'homme, en dépit de moult difficultés, a su tenir la barre et assurer ses responsabilités, notamment dans un contexte inflationniste, dont le taux en Algérie a été estimé à 4% et qu'il va falloir ramener à de plus bas niveaux, surtout que la croissance reste robuste, portée qu'elle est par le «dynamisme continu du secteur hors hydrocarbures», tel que clairement mentionné par le dernier rapport de la Banque mondiale (BM). Reconduit à la tête de ce nouveau département, Zitouni fait, assurément, partie de l'équipe gagnante du chef de l'Exécutif, Nadir Larbaoui, lui-même maintenu en poste. Cette nomination, loin d'être un hasard, confirme bien au contraire la vocation de «M. anti-inflation», alias Zitouni qui a signé un parcours sans faute et a fait preuve d'une grande énergie aux commandes de son secteur. Homme de terrain, dynamique et au fait de l'univers commercial, Zitouni a su prendre à temps les décisions adéquates. Il a assuré. Il a su convaincre. Loin d'être une simple prise de fonction, il s'agit, aujourd'hui, pour Zitouni de poursuivre une mission qui consiste à mettre en oeuvre l'un des axes prioritaires du programme présidentiel, à savoir la préservation de la dignité du citoyen, laquelle passe par la préservation de son pouvoir d'achat. Ce dernier est en effet au coeur de la stratégie de l'Etat et constitue systématiquement l'élément essentiel et prioritaire des dernières lois de finances, élaborées à un moment où les tensions géopolitiques mondiales s'exaspèrent en impactant les prix des matières premières et en affectant les prix des matières premières, notamment les produits alimentaires. Il s'agit donc pour Zitouni, et ce, de concert avec ses collègues du gouvernement, de continuer dans la trajectoire de stabilisation macroéconomique et surtout de maîtriser l'inflation. Sur ce front, force est de reconnaître qu'il a bien avancé, avec comme préoccupation prioritaire le pouvoir d'achat et la protection du budget des ménages. L'on peut à ce propos évoquer quelques épreuves du feu vécues par Zitouni et à l'issue desquelles il a su triompher, à l'instar du mois de Ramadhan dernier, à l'occasion duquel il avait tenu la dragée haute aux spéculateurs. «Et un ministre du Commerce, en bon chef d'orchestre, coordonnant une opération complexe dans un pays continent, sur un marché de 45 millions de consommateurs. Ce n'est pas une sinécure, lorsqu'on connaît l'état du dispositif, la part de l'informel et la puissance des spéculateurs. Tous ces facteurs limitant l'action de l'Etat ont donc été neutralisés pour aboutir à une semaine empreinte de sérénité, alors que traditionnellement, elle était caractérisée par une grande anarchie où les personnes de mauvaise foi ''faisaient leur beurre ''». Notait alors et à juste titre L'Expression. Zitouni aura immanquablement su faire respecter les directives clairement définies dans le plan érigé par le président de la République, lequel prévoit le plafonnement des prix, tout en contrôlant et en organisant le marché, qu'il s'agit, également, d'approvisionner en matières premières. Il n'a pas à l'occasion hésité à brandir le glaive de la justice, tout en mettant en oeuvre les règles et principes de transparence et de loyauté applicables aux pratiques commerciales. Le gouvernement renouvelle sa confiance à Zitouni qui est appelé à assurer, sous la conduite de Nadir Larbaoui, la continuité de l'action gouvernementale dans un secteur aussi sensible que celui du commerce.