La semaine qui s'est terminée le 27 décembre a eu comme particularité d'avoir été écourtée d'une séance de cotation. Le marché de l'or noir en a été privé pour fêter Noël. Sur les quatre restantes, les cours de l'or noir ont connu deux hausses et deux baisses. Le premier recul a été enregistré lors de la première séance de cotation hebdomadaire. Le cours du pétrole ont, en effet, hésité, lundi, avant de clôturer en baisse, à la fois plombés par un dollar fort qui pèse sur les achats de brut, mais aussi contenus par l'actualité géopolitique. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a lâché 0,43% à 72,63 dollars. Son équivalent américain, le West Texas Intermediate, pour échéance le même mois, a perdu 0,32% à 69,24 dollars. Comment expliquer cette mauvaise entame de la semaine ? «Nous avons observé beaucoup de volatilité aujourd'hui (...) et le marché semble être pris dans des vents contraires», a commenté Phil Flynn de Price Futures Group. D'un côté, les cours de l'or noir ont été lestés par un dollar qui a repris des forces en début de semaine, soutenu notamment par des taux obligataires élevés sous l'effet du durcissement de la Banque centrale américaine (Fed). Le pétrole s'échangeant en dollars, l'appréciation du billet vert pénalise les acheteurs dotés de devises étrangères, en renchérissant le prix du baril pour eux. «De l'autre côté, les facteurs de risque géopolitiques suscitent une inquiétude croissante», ce qui limite le mouvement baissier, a ajouté Flynn. Le baril aura cependant un sursaut d'orgueil le lendemain. Les prix du pétrole termineront en hausse mardi, poussé par les nouvelles annonces de relance en Chine, Pékin souhaitant la mise en place d'une politique budgétaire «encore plus active» pour 2025. Le Brent de la mer du Nord a pris 1,31% à 73,58 dollars. Le West Texas Intermediate a gagné 1,24% à 70,10 dollars. Quelles sont les causes de ce rebond ? Il faut savoir que ces deux marchés ont fermé plus tôt exceptionnellement à la veille des jours fériés de Noël. En outre, «à l'approche des fêtes de fin d'année, les volumes sur les marchés à terme sont plutôt faibles», a observé Andy Lipow de Lipow Oil Associates. L'analyste a toutefois noté que le marché avait «réagi positivement» à «l'annonce faite par la Chine (mardi) d'émettre plus de 400 milliards de dollars d'obligations l'année prochaine afin de stimuler l'économie». La Chine a annoncé, mardi, la mise en place d'une politique budgétaire «encore plus active» pour 2025, notamment pour soutenir une consommation toujours fragile, ouvrant la voie à une «augmentation» de son déficit budgétaire. Il faut savoir que la deuxième économie mondiale fait face à une consommation interne en berne, à des finances locales fragilisées par un endettement élevé et la crise de l'immobilier et à des incertitudes en matière de commerce international, notamment avec la possibilité de droits de douanes supplémentaires aux Etats-Unis sur les produits chinois voulus par le président américain élu, Donald Trump. Le pétrole replongera toutefois jeudi. Les cours ont reculé dans un marché peu fréquenté au lendemain de Noël, les opérateurs réévaluant l'impact des récentes annonces de Pékin sur la relance de l'économie chinoise. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a lâché 0,43% à 73,26 dollars. Celui du pétrole américain pour livraison le même mois a perdu 0,68% à 69,62 dollars. Mardi, les prix de l'or noir avaient été «stimulés par les discussions sur les mesures de relance économique massives» prises par Pékin, avait observé, dans une note, Phil Flynn de Price Futures Group. Mais le marché souhaite désormais que la Chine «arrête de parler des efforts de relance qui vont dynamiser l'économie, et qu'elle prouve concrètement que l'économie se développe», a souligné Stewart Glickman de CFRA. Le baril se rebiffera de fort belle manière vendredi. Les cours ont pris de la vitesse, dans un marché aux échanges réduits pour cause de fêtes, poussés notamment par la baisse surprise des stocks commerciaux de brut aux Etats-Unis la semaine dernière. Le Brent clôturera la semaine sur un bond de 1,24% à 74,17 dollars. Le WTI progressera de 1,41% à 70,60 dollars. Le Brent finira sur un gain de 1,23 dollar par rapport à la clôture de la semaine d'avant. Le WTI gagnera 1,14 dollar. Peut mieux faire.