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Erreur de casting
Publié dans L'Expression le 05 - 06 - 2007

Dans la plupart des démocraties, les ministres sollicitent les suffrages des électeurs pour se donner une légitimité. Chez nous, une candidature à l'APN n'a pas révélé tous ses dessous.
Un président hyperactif, un gouvernement aphone. C'est le paradoxe à l'algérienne. De Blida jusqu'aux bords de la Baltique, en passant par les Pins maritimes; Bouteflika montre ce que énergie veut dire. Dans le même temps, il prend tout son temps (un laps de temps de 15 jours semble-t-il) pour peaufiner la liste d'un gouvernement de choc, dont a besoin l'Algérie pour mener à bon port le programme de relance économique. Et surtout pour répondre à cet autre paradoxe à l'algérienne: un peuple pauvre dans un pays riche.
Le gouvernement intérimaire (ou de transition, comme on veut) a été une trouvaille de dernière minute pour pallier une situation d'urgence créée par l'élection de ministres en exercice à la chambre basse du Parlement, la Constitution énonçant clairement la séparation des pouvoirs entre l'éxécutif et le législatif.
Premier constat: ceux qui avaient affirmé que le président avait la liste du futur exécutif dans sa manche avant le scrutin législatif en sont pour leurs frais. Tout indique que le premier magistrat du pays ne s'attendait pas à une abstention d'une telle ampleur, au point de devoir revoir sa stratégie. Il le fait par un surcroît d'activité, sans doute pour occuper le vide laissé par le désaveu des électeurs lors des législatives.
Où est l'erreur de casting? La démission du gouvernement répondait à une seule nécessité: mettre fin à la polémique sur la légalité constitutionnelle, et tout indique que le changement de gouvernement n'était pas à l'ordre du jour, le président n'ayant pas entamé ses consultations à ce sujet. Le fait même que ce soit M.Belkhadem, lui-même, qui ait hérité du portefeuille (par intérim) de l'éducation nationale, veut dire l'importance de ce secteur en pleine période d'examens et de concours (bac, BEM, sixième). L'organisation de la Foire internationale d'Alger est l'autre événement qui requiert l'attention, en pleine visite en Algérie de délégations étrangères de haut rang. Dans ce cas, c'est M.Temmar qui est sollicité, rompu aux relations avec les investisseurs étrangers.
Le problème, c'est qu'en répondant à l'urgence, Bouteflika a mis les institutions algériennes dans une situation inédite, bousculant aussi bien le protocole que les usages et les textes en vigueur. Quelque part, il met à l'épreuve les institutions, et déjà, il signifie au sérail qu'il est seul maître à bord.
C'est donc une histoire de calendrier. La candidature à la députation des ministres en exercice, préparait un tel scénario. On savait à l'avance que la question de cumul (anticonstitutionnel dans ce cas) allait se poser. Ce cas de figure posait à l'avance la nécessité d'un remaniement ministériel. La raison pour laquelle le chef du gouvernement n'était pas candidat, ni M.Soltani non plus. En dehors des ministres technocrates, qui se sont toujours interdits de faire de la politique (comme Temmar et Khelil ou Medelci, voire Zerhouni), beaucoup d'autres ont été piégés. Dans cette optique, il est clair que certains ministres, sans doute mis au parfum, comme Sellal, Ghoul, Rahmani, même s'ils occupent des positions influentes au sein de leur parti, ont préféré ne pas briguer un poste de député, se contentant d'être des commis de l'Etat. Le cas de Amar Ghoul est assez original, puisqu'il avait commencé sa carrière comme député, et même comme président du groupe parlementaire du MSP.
Dans la plupart des démocraties, les ministres sollicitent les suffrages des électeurs pour se donner une légitimité. Chez nous, une candidature à l'APN n'a pas révélé tous ses dessous. Est-ce une voie de garage? Une planque? Une manière élégante de remercier des serviteurs de l'Etat, à défaut de leur offrir une ambassade à l'étranger? Une autre manière de faire de la politique pour améliorer les relations entre l'Exécutif et le Parlement, les anciens ministres connaissant mieux les rouages du système? Une chose est sûre. 45 ans après l'indépendance, l'Algérie en est encore à forger ses institutions.


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