Exploiter les ressources du continent pour concrétiser l'intégration économique    « Le stress, un facteur de développement d'un certain nombre de troubles mentaux »    Quand les abus menacent la paix mondiale    Plus de 116.000 tonnes d'aide en attente    Ça se complique au sommet et ça éternue à la base !    Le FC Barcelone arrache la Coupe du Roi face au Real Madrid    Les renégats du Hirak de la discorde    Mise au point des actions entreprises    3.270 écoles dotées de tablettes électroniques à l'échelle nationale    Un site historique illustrant l'ingéniosité du fondateur de l'Etat algérien moderne    Glissement de terrain à Oran: relogement de 182 familles sinistrées à Misserghine    Tribunal de Souk Ahras: un accusé placé en détention provisoire pour délit de vente de produits avariés et abattage clandestin    "Les bases arrières de la révolution algérienne ", thème d'un colloque international à Souk Ahras    Rekhroukh s'enquiert du chantier de réhabilitation d'un tronçon de la RN-52 reliant Adrar et In-Salah    Le président de la République félicite la championne olympique Kaylia Nemour pour sa médaille d'or décrochée au Caire    Boughali souligne la nécessité de sensibiliser les jeunes générations aux droits des peuples    CRA : Hamlaoui examine avec l'ambassadrice de Norvège les moyens de soutenir l'action humanitaire et solidaire bilatérale    Glissement de terrain à Oran : le président de la République présente ses condoléances à la famille des victimes    El Bayadh : les corps des moudjahidine Sekkoum Laid et Besseddik Ahmed inhumés    Meziane appelle les médias arabes à œuvrer pour davantage de rapprochement interarabe    L'Algérie et le Zimbabwe disposent de plusieurs opportunités de coopération    PME: la Finalep prévoit en 2025 des cessions de ses participations via la Bourse    CHAN 2025/Gambie-Algérie: Bougherra dévoile une liste de 26 joueurs    Ghaza: le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 52.243 martyrs et 117.639 blessés    Agression sioniste: les enfants meurent de faim à Ghaza    Gymnastique artistique/Coupe du monde: Kaylia Nemour qualifiée en finales de la poutre et du sol    Jijel: arrivée au port de Djen Djen d'un navire chargé de plus de 10.000 têtes d'ovins en provenance de Roumanie    Projection à Alger du documentaire "Zinet Alger : Le bonheur" de Mohamed Latrèche    Pour bénéficier des technologies de pointe développées dans le domaine de l'hydrogène vert    Le temps des regrets risque de faire encore mal en cette fin de saison    Quand les constructions inachevées dénaturent le paysage    Sept produits contenant du porc illégalement certifiés halal    Se présenter aux élections ne se limite pas aux chefs de parti    Un art ancestral transmis à travers les générations    Condoléances du président de la République à la famille de la défunte    Un programme sportif suspendu    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le retour en Algérie
ONE-WOMAN-SHOW DE SANDRA ZIDANI À L'AUDITORIUM DE LA RADIO
Publié dans L'Expression le 07 - 12 - 2010

«Elle représente l'image de l'immigration en partage», dira, à propos de l'artiste, l'attachée culturelle de la Wallonie-Bruxelles.
Elle s'appelle Sandra Zidani, 42 ans. Elle est belge du côté de sa mère et algérienne du côté de son père. Hier et avant-hier soir, elle s'est produite à l'auditorium de la Radio nationale Aïssa-Messaoudi où elle donna un one-woman-show, à la fois drôle et tendre. Pas si simple de transposer sa vie sur scène. Zidani l'a fait avec humour, sans grand fracas, ni bouffonnerie.
Toujours dans la mesure, la retenue parfois, elle se laisse aller par moments à l'exubérance, mais nous narre son destin sans trop se prendre au sérieux. Il en résultera un spectacle magnifique, orignal, frais. Une convocation de l'humain. Bref,une gageure de mise à nu, toute en subtilité. Un voile d'intimité est levé sur Sandra. Elle n'est pas partie. Elle a toujours fait partie de nous. Mais commençons par le commencement. Sandra Zidani aime le public, les gens et cela se sent. Alors en spectacle, elle l'est dès le moment où elle enfile la tenue de son personnage (femme de ménage) et va discuter avec les spectateurs en haut des escaliers de cette salle qui vous donne le vertige (l'auditorium).
Notre artiste reçoit même le public, en lui lançant des petits mots gentils ou plaintifs. Le spectacle a-t-il déjà débuté? se demande-t-on? Sandra Zidani descend quelques marches et face au public essaie de meubler tandis que le public continue à affluer. Elle nous fait découvrir la Belgique, «divisée en trois parties» puis Bruxelles et tente de nous la faire aimer. Elle évoque ses célèbres places que fréquentent les touristes, les noms des célèbres artistes belges mais égratigne le pays quand même. Le tout sous le regard attentionné de Laura Baeza, Son Excellence l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne en Algérie.
Au bout d'une demi-heure d'une supposée improvisation, elle nous quitte. La succède sur scène, l'attachée culturelle à la Wallonie-Bruxelles, qui soulignera le caractère particulier du spectacle de ce soir qui vient clôturer une série d'événements entrant dans le cadre de «Bruxelles à Alger-Identités partagées», «un regard sur l'immigration» que la délégation Wallonie-Bruxelles a décidé d'offrir au public algérois pour clore les activités culturelles qui se sont déroulées à Alger dans le cadre de la présidence belge du conseil de l'Union européenne.
«Un regard sur l'immigration qui prend le contre-pied de l'idée selon laquelle l'immigration est un problème. Nous voulons la présenter comme une richesse», dira l'attachée culturelle. Aussi, après une exposition photo qui a porté un regard discret sur la vie des Bruxellois d'origine maghrébine dans quelques quartiers de la ville de Bruxelles, place à un spectacle d'humour qui raconte l'histoire d'un «Retour». A 40 ans, Sandra qui ne connaît pas le pays de ses origines, décide de s'y rendre enfin.
Le jour du départ, la Belgique est paralysée par la neige, les vols sont annulés et le chaos s'installe dans l'aéroport. Chacun avec son histoire se retrouve figé dans son voyage. Sandra y fera de drôles de rencontres, insolites en se mettant dans la peau de nombreux personnages. Arrivée dans la peau d'un ange, elle nous racontera son destin, son cheminement jusqu'à l'arrivé en Algérie. Son père l'a quittée en 1948. elle décide d'y aller un 21 décembre 2009, soit une dizaine d'années après sa mort et après avoir ressenti ce désir viscéral de l'appel des racines.
A 24 ans, l'Algérie s'est imposée à elle. Une sérénité mélangée à un besoin vital, mais étrange. «L'identité en héritage». «il a fallu 40 ans, dit-elle, pour comprendre que c'était le sentiment de mon père. Pour connaître une personne, demandez-lui son rêve...».
L'aéroport bouillonnant de monde, Sandra rapporte ce qu'elle voit, les mots échangés avec ces personnes de passage qu'elle rencontre dans la salle d'attente, durant sept heures. Une vieille femme maghrébine rentrant au bled avec un excédent de bagages qu'elle refuse de payer, une snobe congolaise qui lui confie presque son regret du départ des colons en Algérie, un agent de sécurité alcoolique, mais aussi une vieille femme qui attend le retour de son mari depuis 11 ans et une hôtesse de l'air débutante, le tout agrémenté de chansons dont une en hommage à la ville d'Alger sur les airs de New York, New York, et Ce plat pays qui est le mien de Jacques Brel.
Sandra prend plaisir à jouer donc, mais à chanter aussi. La tristesse se relaie parfois pour dire la nostalgie, la mélancolie, l'amour et le chagrin.
Une chose est sûre, pour Sandra, elle n'a jamais pensé revenir car pour elle, elle n'était jamais partie! En Algérie, elle rencontrera ses oncles à Tizi Ouzou, reçu la baraka du village avant d'aller à Alger puis rentrer en Belgique où la nostalgie la rattrapera. Elle mettra ses photos sur Facebook pour mieux s'en souvenir. «J'aurais voulu faire ce voyage avec mon père. C'est avec vous que je l'ai fait», confiera-t-elle en fin de spectacle. Ce dernier se clôt avec les notes de musique Tizi Ouzou se lève d'Idir, avant que l'artiste Sandra Zidani demande au public de se lever et de danser sous les airs d'une chanson typiquement belge.
Incongru, mais amusant était le spectacle Retour en Algérie. Ce dernier a été créé le 05 juin dernier au théâtre régional de Béjaïa. Il trouvera sa version définitive pour Bruxelles dès la rentrée 2011. Pour Sandra Zidani, l'humour est le déduit de la communication. Elle, c'est l'image de l'immigration en partage. Elle l'aura démontré avec talent ce soir-là!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.