De plus en plus de stratagèmes et d'artifices sont employés par certains véreux pour soutirer le maximum de profit. Le comble est atteint dans la vente du lait où c'est carrément la tricherie et l'arnaque qui sont utilisées sans conscience et sans que la santé publique soit prise en considération. Ce sont des énergumènes dont le nombre s'est multiplié ces derniers temps lesquels se sont improvisés marchands de lait cru et ses dérivées mais dont la qualité du produit est loin de refléter la réalité. Profitant de l'engouement de la clientèle pour le lait de vache, petit lait et beurre principalement, des méthodes pas très honnêtes sont employées pour augmenter la marge bénéficiaire. Si le lait cru a été longtemps mélangé à la poudre d'importation et vendu au prix du lait de vache cru (45 DA le litre), l'on découvre récemment d'autres arnaques quant aux autres produits (beurre et petit-lait). Ainsi pour le beurre, qui d'ailleurs n'est pas si net que ça, est, avant d'être commercialisé, congelé mais non sans qu'une bonne quantité d‘eau ne soit placée au préalable au milieu de la boule de beurre. Ainsi sur 1 kg de beurre acheté, le consommateur aura payé au moins 200 g d'eau au prix du beurre (360 DA). Par ailleurs, pour le petit-lait qui semble avoir la cote, notamment en été et les vendredis, jours de couscous, le stratagème trouvé par ces commerçants est le mélange du lait en poudre avec un produit disponible dans le commerce qui est employé pour entretenir et engraisser les veaux après leur naissance. Forcément le prix de revient de ce surprenant mélange est de loin inférieur au petit lait naturel. C'est là des pratiques qui ont tendance à se généraliser et ce, en plus des conditions de leur commercialisation, notamment le manque d'hygiène. Il est donc urgent que les services concernés notamment en matière d'hygiène et de contrôle de qualité et de fraude se penchent sur le phénomène qui devient préoccupant pour la santé publique ainsi que pour la porte monnaie du citoyen.