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Les blessures du passé...
La nouvelle de Adila Katia
Publié dans Liberté le 16 - 08 - 2011

Résumé : Ils partent en voiture à Béjaïa. Habiba souffre de nausées durant tout le voyage. Une fois, dans l'hôtel, au bord de la mer, Omar doit la forcer, pour sortir respirer l'air marin. Elle se sent beaucoup mieux. La beauté de la mer la laisse sans voix…
27eme partie
Omar ne l'a jamais vu autant rire. Il ne la reconnaissait pas. C'est comme si elle avait rajeuni d'une dizaine d'années. Elle semblait avoir retrouvé le goût de vivre.
Il la découvre différente et très attachante. Il l'aime très fort.
Elle lui parle de tout, de rien. Elle rit de ses plaisanteries. En fait, il y a si longtemps qu'elle ne l'a pas fait qu'elle en ressent une douleur aux côtes. Au point d'en avoir les larmes aux yeux…
- Omar, je crois que je t'aime, crie-t-elle Si, je t'aime !
- Répète !
- Je t'aime, crie-t-elle.
- Je suis le plus heureux des hommes !
Jamais il n'a connu un sentiment aussi fort. Elle semblait avoir oublié le passé. C'est une autre femme que voit Omar. Il espère qu'en plus de ce rapprochement, elle restera celle qu'il a vu naître à Béjaïa.
Leur vie serait beaucoup plus facile à vivre. Il craint qu'en retournant à la maison, elle ne redevienne comme avant. Il espère qu'il s'inquiète pour rien…
Le week-end passe vite. Il est déjà temps de rentrer.
-Merci beaucoup pour ce voyage, lui dit-elle. C'était une excellente idée, jamais je ne me suis autant amusée, j'ai eu l'impression, de revivre !
-La prochaine fois, nous viendrons durant les grandes vacances, lui promet Omar.
-Inch allah ! Ce que tu es gentil !
-Non, je t'aime !
Omar espère qu'elle gardera son sourire et son rire définitivement. Leur retour à la maison allait lui révéler si cette escapade lui aura été bénéfique ou pas. Il prie pour que les mauvais souvenirs fassent partie du passé et qu'elle les mettra aux oubliettes.
Ils arrivent à Sétif, en fin de matinée. Ils passent prendre Kader et Samir. Ces derniers sont contents de les retrouver.
- Comment c'était ?demande Samir.
- Il y avait du vent et de la pluie, répond Omar. La mer était en deuil puisque vous n'étiez pas avec nous.
- La prochaine fois, on partira ensemble, promet Habiba.
Les enfants échangent un sourire.
- Comment a été votre week-end ? Vous n'avez pas fait de misère à votre tante ?
- Non…
- Vous devez être morts de faim, remarque-t-elle avant de suggérer à Omar, tu pourrais leur prendre des pizzas !
- Moi aussi, j'ai faim, nous allons tous manger des pizzas.
Il les emmène dans une grande pizzeria, réputée pour la qualité de ses pizzas. Il y a beaucoup de monde. Des couples, en général.
Ils s'installent à une table. Un serveur vient leur apporter le menu. Les enfants ont l'embarras du choix. Habiba feint de choisir. Elle ne sait pas lire. Omar a deviné.
- Si tu te fies à moi, je choisis pour toi, propose-t-il.
- Oui, je crois que je peux me fier à toi…
Le serveur revient prendre la commande. Il ne peut s'empêcher de faire une remarque.
- Vous avez de beaux enfants ! Que Dieu vous les garde !
- Merci !
Habiba a rougi. Elle croise le regard brillant de son mari. Elle devine ses pensées…
(À suivre)
A. K.


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