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Zeus, un film poignant sur Manuel Teixeira Gomes
Il a été projeté en avant-première nationale à l'Opéra d'Alger
Publié dans Liberté le 18 - 02 - 2017

Produit par Happygenio, le Centre algérien de développement du cinéma et Moussa Haddad Prod, le long métrage de fiction luso-algérien Zeus, retraçant le parcours de celui qui fut, tour à tour, écrivain, diplomate puis président de la République portugaise de 1923 à 1925, a été projeté en avant-première nationale, mercredi, à l'Opéra d'Alger, en présence du réalisateur Paulo Filipe Monteiro, et l'un des acteurs principaux, Idir Benaïbouche. Ce biopic de 118 minutes surprend dès les premières minutes par l'originalité de sa narration, et le style du réalisateur, qui embarque le spectateur dans un univers bien à lui, savamment narré en incluant, par des flash-back ou des sauts dans le temps, tous les moments clés de la vie du président Teixeira, à savoir sa vie d'écrivain, sa vie politique tumultueuse et son exil algérien, où il finira le restant de ses jours. Aussi, ce film met en avant l'excellentissime Sinde Felipe (The Vows - 1974, A Cama - 1975), qui se met dans la peau du président déchu, avec sa force et son charisme, mais aussi ses faiblesses et ses moments de solitude, à l'instar de la scène où, ne supportant plus la pression des opposants fascistes de l'Estado Novo, il commence à voir des ombres qui l'incitent à quitter ses fonctions et se suicider. Par ailleurs, l'œuvre Maria Adelaide, que les dissidents utiliseront d'ailleurs comme preuve de son "immoralité" et son incapacité à diriger le pays, sera l'un des points forts de ce film, que le réalisateur utilisera afin de donner vie aux deux protagonistes du roman, tout en apportant une touche de fantaisie. L'hétérogénéité de ce casting, porté par des acteurs portugais et algériens, comme Idir Benaïbouche et Sid Ahmed Agoumi, impressionne par son audace. En effet, si le premier campe brillamment le rôle de l'attachant Amokrane, un employé de l'hôtel L'Etoile, où Teixeira séjournera pendant onze ans, en se liant d'amitié, allant même jusqu'à considérer le jeune Béjaoui comme son propre fils, Agoumi est d'autant plus spectaculaire, qu'il interprète le rôle d'un colon, sans jamais tomber dans la caricature. À Bougie, celui qui se définit comme "un simple voyageur", se sent enfin revivre, en communion avec la nature et les hommes, baigné dans la beauté de la mer et des montagnes, il n'oublie pas pour autant son amour pour la liberté, en soutenant les manifestants et les débuts révolutionnaires algériens. Ce film, à travers lequel le Paulo Filipe Monteiro a voulu revisiter les périodes les plus sombres mais aussi les plus sereines de la vie de Teixeira, convainc grâce à l'imaginaire du réalisateur, qui aura incorporé du fantastique au parcours difficile de celui qui aura tout abandonné pour retrouver la paix et la liberté.
Yasmine Azzouz

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