Dans le cadre de la protection et de la sauvegarde du patrimoine historique et archéologique de la région du Titteri, 2 dossiers concernant la mise en valeur du site archéologique Achir et la préservation de la vieille ville de Médéa ont été avalisés. Eu égard à leur importance comme souligné dans l'exposé du directeur de la culture, Brahim Ben Abderrahmane, et la présentation des plans de mise en valeur par le chef de service du patrimoine à la direction de la culture, les 2 dossiers ont suscité des discussions quant aux conditions pratiques de leur mise en œuvre. Le site archéologique Achir, datant de la période musulmane, revêt un grand intérêt, selon le directeur de la culture qui fera un rappel historique sur l'endroit et sa création par "Le roi berbère Ziri Ben Menad, fondateur de la dynastie ziride" qui en fait une capitale et dont "des traces persistent encore à l'instar du palais Ziri à kef Lakhdar près de Aïn Boucif". Classé patrimoine national depuis 1968, le site Achir a fait l'objet d'une opération de financement pour "l'établissement du plan de protection et de mise en valeur des sites archéologiques et de leur zone de protection", selon le même responsable. Etant entendu que "le plan de protection est un outil juridique opposable aux tiers qui fixe les règles générales et les servitudes applicables au site archéologique et à sa zone de protection. Il sert de cadre de règlement de tout projet d'investissement et d'exploitation inscrit au titre du développement local de la commune et de la région proche". Plus technique est le dossier relatif au plus ancien centre urbain à Médéa qui constitue le noyau de l'une des plus anciennes villes d'Algérie, "une ville millénaire et légendaire qui est citée par de grands historiens tels qu'Ibn Khaldoun, El-Bekri, Abderrahmane Djilali, Marmol et bien d'autres". Détaillant le projet de sauvegarde de l'ancienne ville de Médéa, M. Ahmed Merbouche précisera qu'"elle a été créée en secteur sauvegardé en vertu du décret exécutif n°03/324 du 10/12/2018. Elle s'étale sur une superficie dépassant 35 hectares et renfermant des monuments datant de diverses périodes, notamment l'aqueduc romain, les minarets ottomans, les maisons mauresques, le mur d'enceinte de la ville, les tombeaux des saints et les hammams…" Dans le but de préserver cet ensemble urbain, un plan de sauvegarde va incessamment être lancé et s'échelonnant sur trois phases conformément aux dispositions du décret exécutif 03/324 portant modalités d'établissement du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés. M. EL BEY