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La fille des Aurès
10e partie
Publié dans Liberté le 25 - 07 - 2020

Résumé : Hakima pose des questions assez embarrassantes auxquelles sa maman tente de répondre avec beaucoup de tact. Mais la petite "sait"... Elle est déjà consciente de sa situation. Pour la distraire, sa maman l'emmène au parc d'attractions où elle s'amuse comme une folle.
Depuis ce jour, Hakima prend le pli de passer parfois un week-end chez sa "maman". Au fur et à mesure que les jours et les années passent, elle comprend mieux les choses. Et n'embête plus sa bienfaitrice. Elle a accepté le fait qu'elle n'est pas une enfant comme les autres. Mais quelque chose en elle refuse de croire que ses vrais parents l'ont abandonnée.
Son instinct rejette cette hypothèse. Mais que fait-elle alors dans cet orphelinat ?
À 16 ans, elle se rend à l'évidence. Elle est une pupille de l'Etat. Elle a compris qu'elle n'est qu'une enfant assistée, et qu'un jour, lorsqu'elle atteindra sa majorité, on la priera de quitter les lieux et de chercher asile ailleurs.
Et sa "maman" est une femme au cœur aussi grand que le monde, qui tente tant bien que mal de la "repêcher". Elle s'estime heureuse d'avoir à ses côtés cette femme merveilleuse qui l'empêche de ressentir trop souvent ce manque d'affection dont souffrent la plupart des adolescentes de son âge.
Hakima redouble d'effort afin de continuer à rafler les meilleures notes à l'école et afin que sa "maman" soit toujours fière d'elle.
L'adolescente vient de boucler son cycle moyen et s'apprête à entamer des études secondaires.
Sa bienfaitrice veille sur elle et lui prodigue mille et un conseils. Elles planifient même parfois quelques sorties en dehors de la ville, et Hakima découvre des sites pittoresques qui la ravissent. L'Algérie regorge de merveilles. Du nord au sud, d'est en ouest, le pays est fabuleux. La jeune adolescente apprécie l'histoire et la géographie et compose parfois des poèmes inspirés par ses randonnées à travers des sites touristiques qui regorgent de légendes. Elle a compris que seules les études peuvent mener à une vie plus paisible et plus stable. Pour cela, elle se promet d'aller jusqu'au bout et lit avec avidité tous les ouvrages qui lui tombent sous la main. Elle peint, écoute de la musique, écrit et participe à des concours de culture générale où elle obtient souvent les notes les plus enviées.
Elle est déjà au lycée lorsqu'un jour elle tire un trait sur les sorties et les visites de sa maman.
Oui... Tout a une fin. Elle le sait, mais aussi rapidement, et aussi tragiquement, elle ne s'y attendait vraiment pas.
On est au printemps. Un soleil radieux plane sur la ville et, comme c'était le week-end, sa "maman" vient la chercher pour passer quelque temps avec elle et faire du shopping.
Hakima adore faire du shopping. Elle découvre des magasins de luxe, des monoprix, des surfaces de vente dont elle ne connaît pratiquement pas l'existence.
À l'orphelinat, on chuchote derrière son dos qu'elle est traitée comme une princesse et que sa protectrice ne lui refuse rien et lui fait visiter des endroits qui ne sont accessibles qu'aux gens respectables.
Hakima se demande souvent ce que ce mot signifiait réellement. La respectabilité, on peut l'acquérir par sa conduite et son éducation. Tout le monde devrait accéder sans embûches à la respectabilité.
Mais elle reconnaît aussi que le statut d'une personne élevée dans une institution publique rend cette respectabilité inaccessible à beaucoup de ses semblables. En fait, des filles comme elle ne peuvent être considérées comme "filles de famille" étant donné que la seule famille qu'elles connaissent sont les murs froids de l'orphelinat et les regards sévères et dénués de toute affection des maîtresses censées les éduquer.
Hakima s'estime tout de même heureuse d'avoir pu échapper quelque peu à ce régime strict. Elle, elle a trouvé refuge auprès de sa "maman" et aussi dans ses occupations quotidiennes. Entre l'école et ses devoirs, elle s'évade dans la lecture qui, au fur et à mesure que les années passent, est devenue une véritable drogue pour son cerveau.
Elle puise sans vergogne dans la bibliothèque de sa maman, qui lui offre aussi des revues, des CD et des séries complètes de littérature classique et universelle.
Est-ce tout cet amalgame de connaissances recherchées avec avidité qui lui permettra de forger sa personnalité à un moment où les filles de son âge passent plus de temps à rêver au "prince charmant" qu'à autre chose ?
(À SUIVRE)
Y. H.
[email protected]
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