Résumé : Adel se rend à l'hôpital pour sa consultation. Nawel le reçoit et le rassure sur son état de santé. Mais le jeune homme semble avoir une réelle phobie des blouses blanches et des injections. Pourtant Nawel insiste pour lui injecter elle-même de la Deprostane. Plus mort que vif, Adel s'apprête à subir la torture. Le jeune homme semblait prêt à rendre son dernier soupir. - Vous n'allez pas me faire mal avec ce... cette seringue... - Approche, Adel. Je te promets que tu ne sentiras rien. Parole de médecin. Elle lève la main en signe d'engagement. Le jeune homme hésite, puis se décide à remettre son destin entre les mains de cette femme qui représentait pour lui, malgré sa grande beauté, le symbole vivant de la torture humaine. Tous les médecins sont comme cela, se dit-il. Ils vous baratinent pour mieux vous faire souffrir. Néanmoins, il prend une longue inspiration et s'approche de Nawel qui, d'une main sûre, passe le coton imbibé d'alcool sur sa peau avant d'y introduire l'aiguille. L'opération n'avait pris que quelques secondes, mais pour Adel, c'était une éternité. Le médecin avait terminé et jette la seringue dans un haricot métallique avant de s'approcher d'un lavabo pour se laver les mains. Adel était encore à sa place les yeux fermés, les doigts crispés sur une chaise et transpirait de tous ses pores. La jeune femme le regarde curieusement. - Cela ne va pas Adel ? C'est terminé, tu peux te détendre. Le jeune homme ouvre les yeux et regarde autour de lui. - Tu m'as piqué ? Nawel acquiesce. - Oui. C'est terminé. Adel se passe la main sur le visage. - Je n'ai rien senti. Même pas la pointe de l'aiguille. - À la bonne heure. Pourquoi demeures-tu donc ainsi crispé ? Le jeune homme ébauche un sourire et remet de l'ordre dans ses vêtements. - Moi, crispé ? Tu n'y penses pas. Je n'ai jamais été aussi courageux de ma vie. J'ai supporté la torture sans broncher ! Nawel éclate de rire. - Voyons, Adel ! Ce n'était qu'une simple injection. - Oui. Une simple injection. Il s'humecte les lèvres et se retourne vers elle. - Tu es sublime, Nawel. S'approchant d‘elle, il dépose deux bises sur ses joues. - Je viendrais tous les jours faire des injections chez toi. Tu es sublime. Veux-tu déjeuner avec moi ? Nawel porte la main à sa joue. Elle n'en revenait pas encore. - Tu vas bien Adel ? Tu es sûr ? Il sourit de toutes ses dents. - Aussi sain que moi aujourd'hui, cela n'existe pas sur terre. Alors acceptes-tu de déjeuner avec moi, ou dois-je me mettre à genoux pour t'en supplier au risque de nous faire surprendre par quelqu'un. Nawel allait protester mais Adel poursuit : - Je ne veux rien savoir. C'est décidé. Pour te remercier de m'avoir ôté la phobie des injections, je t'emmène déjeuner dans un grand restaurant. Sans attendre sa réponse, il lui prend le bras et la tire vers la sortie. - Mais attends donc, s'écrie Nawel. Je vais prendre mon sac et fermer mon bureau. Adel sourit. - Enfin tu deviens raisonnable. Nawel sourit. - Qui l'est devenu ? Toi ou moi ? - Les deux, répondit Adel sans hésitation. (À SUIVRE) Y. H. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.