Les services chargés du contrôle préalable des dépenses engagées applicables aux budgets communaux, les cinq pôles, Tizi Ouzou, Azzazga, Draâ El Mizan, Aïn El Hammam, ne sont pas suffisamment équipés en moyens aussi bien humains que matériels, ont relevé, mardi, les participants à une journée d'étude consacrée au «contrôle des dépenses engagées sur les budgets communaux», organisée au centre des œuvres sociales de la wilaya. Tous ont relevé la nécessité de renforcer lesdits services financiers aussi bien au niveau des APC qu'au contrôle financier (CF), les cinq pôles notamment, en personnel qualifié et surtout en moyens. Il s'agit, en fait, de soulever la problématique des erreurs dans les opérations budgétaires, financières et comptables, et de sensibiliser les services communaux sur la manière de présenter les engagements de leurs collectivités respectives à même d'éviter les erreurs, à répétition, s'agissant, principalement, du programme d'équipement, des salaires et du suivi des carrières de leurs personnels respectifs. D'autres difficultés ont été, également, mises en avant durant ce regroupement dont «la méconnaissance des gestionnaires des règles du contrôle financier, l'éloignement du siège du contrôle financier, retard dans les visas, dualité entre le Trésor public et le contrôle financier et la problématique liée aux indemnités des élus», pour reprendre Hakem Mohamed, contrôleur financier dans la wilaya de Tizi Ouzou. S'exprimant sur le contrôle financier, M. Hakem a indiqué que ce mécanisme, a priori, permettra à l'Etat de «s'assurer que la commune n'engage des programmes qu'en fonction de ses capacités réelles de financement» et éviter ainsi aux collectivités locales de se retrouver dans des situations d'endettement. «Les collectivités locales ne peuvent s'engager dans la réalisation et procéder à des recrutements de personnel que si celles-ci (APC, ndlr) ont les capacités financières correspondantes», a-t-il poursuivi, rappelant que le but du contrôle des dépenses engagées par les communes imposé depuis 2010 est de «vérifier la régularité des budgets municipaux avant qu'ils ne soient exécutés pour éviter les dépenses non réglementaires et conduire les APC à ne plus cumuler des dettes que l'Etat finit par éponger». M. Hakem a, en outre, suggéré des rencontres d'information et de formation au profit des personnels des services financiers chargés du contrôle préalable des dépenses engagées applicables aux budgets communaux, l'harmonisation et l'unification des documents de travail et l'adaptation du cade juridique du contrôle au contexte «collectivité locale». Les budgets des communes sont, pour rappel, soumis graduellement au contrôle préalable des dépenses engagées depuis l'exercice budgétaire 2010 pour les communes chef-lieu de wilaya, avril 2012 pour les communes chef-lieu de daïra et du mois avril 2013 pour le reste des communes.