La fête a eu pour théâtre le Musée national du patrimoine immatériel Abdelmadjid-Meziane, a été organisée par Hasnaoui Djamel, directeur de cette structure. L'administration du musée en collaboration avec la direction de wilaya de la culture, ont tracé un programme riche en activités pour commémorer la journée nationale du Chahid coïncidant avec le 18 février. Aussi, des tables rondes et des conférences ont été animées par des témoins de la lutte de Libération nationale et des universitaires étaient au menu de cette manifestation d'envergure nationale. De plus, les festivités ont été marquées cette année par la présence de certaines figures emblématiques du cinéma algérien et de la culture en général. Des conférences données par des moudjahidine de la wilaya IV Historique Au cours, de la journée du jeudi coïncidant avec 18 février 2016, une conférence a été donnée par le moudjahid Attaf Mohamed sur l'organisation de l'Armée de libération nationale (ALN) et de l'Organisation civile du front de libération nationale (CFLN) et en particulier sur la collecte des fonds pour financer la logistique des fédayins. À cette faveur, l'intervenant exhibe une liste des Européens, la plupart juifs, qui ont versé de l'argent en soutien à la révolution. M. Melouki Ali et M. Bekakcha ont entonné des chants révolutionnaires. Deux grandes figures du cinéma algérien, honorés à titre posthume Deux grandes figures du cinéma algerien, qui nous ont quittés à jamais, ont été honorées, à savoir Amar Laskri, célèbre réalisateur et Ahmed Koceiri, ce dernier natif de Chlef, assistant réalisateur notamment du film «Ben Boulaid». L'association « El-Hiwar » a pris part à cet hommage de quatre figures du cinéma algérien parmi lesquelles la vedette Hassan Kechache qui a incarné avec panache le rôle du Chahid Ben Boulaïd dans le film éponyme. Ce dernier était accompagné de M. Rahim qui a commencé comme acteur. Il apparaît dans le film «Barrières» de Lalem, «Premiers Pas» de Bouamari, «Une Femme Pour Mon Fils» de Ali Ghanem, ainsi que «La ligne de feu» de Badredine Boutemene. Il vient de réaliser, rappelons-le, un film «mémoires de scènes» qui a déjà été projeté en avant-première à Alger, Skikda et Sétif. Il y sera de même à Chlef le 02 mars prochain. Il était présent aussi à cette cérémonie M. Aziz Boukerrouni, acteur dans le célèbre film de Rachid Bouchareb «Hors La Loi» et la pièce de théâtre El Meïda, entre autres. Il vient de participer au film «Mémoires de scènes». M. Harhoura Mohamed Tahar accompagnait le groupe. Hassan Kechache sous les feux des projecteurs à Chlef Tous les yeux étaient tournés vers la star Hassan Kechache, propulsé sous les feux de la rampe par le film Benboulaid. Pour rappel, en 1994, il joue dans «C'était la guerre» de Ahmed Rachedi, une coproduction algéro-française avec Maurice Falvique pour le côté français. Le film raconte le parcours du commandant Azzedine pendant la révolution. En 1996, on le voit dans le film «L'arche Du Désert», tourné à Timimoune par Mohamed Chouikh. En 2009, il obtient le prix du meilleur rôle masculin au festival du film arabe à Oran. Il est destinataire de la même consécration en 2010, au festival du film arabe dans la même ville avec «Palmiers Blessés» coproduction algéro-tunisienne. En 2011, c'est le téléfilm «Point Final» de Rachedi. Vont suivre des rôles dans «Andalou de Chouikh», «Akid Lotfi» dans lequel il incarne Ferhat Abbas, «Sept Remparts» de Rachedi, «Chroniques de mon village» de Traidia. Hassan Kechache nous apprend qu'il a aussi joué à l'étranger sous la direction d'un metteur en scène Autrichien Martin Valls et dans une pièce sur la valse avec un autre metteur en scène Autrichien Peter Fox. Il est aussi apparu dans un clip de Warda El djazaïria en 2014. Kechache : «Ahmed Rachdi est un homme de culture très humain» Parlant de Ahmed Rachedi, il le trouve très humain. Sur le plan professionnel, il crée une très bonne ambiance. «On travaille dans la rigueur mais aussi dans la détente», nous confie-t-il. Et de préciser «il n'y a pas de complaisance avec ce réalisateur très cultivé et en éternelle recherche de la perfection. Il est méticuleux dans tous les compartiments de la réalisation. S'il trouve que quelque chose peut ramener un plus à la qualité du film, il n'hésite pas à l'intégrer à ce dernier. Il est très simple et ne connait pas la rigidité. Il est très souple. Je suis très à l'aise dans ses films». Concernant le décor du film «Benboulaid», Hassan Kechache nous certifie qu'ils sont naturels sauf quelques scènes comme celles relatives à la prison. L'équipe du tournage s'est rendue à Oued Souf, Biskra, Batna, Constantine, Alger, Oran. Hassan Kechache évoque avec une grande tristesse et beaucoup d'émotion sa rencontre avec Ahmed Koceiri, natif de Chlef, disparu il y a une année. Il dira de lui «Je l'ai connu à mes débuts, alors qu'il était assistant dans le film «C'était la guerre» et la seconde fois lors du tournage de Benboulaid. Ahmed est l'un des meilleurs assistants réalisateurs. Il lit beaucoup, maitrise son travail et c'est un très bon technicien. Sur le plan humain, il est très gentil, même un peu timide et réservé. Il est très cool, ouvert et bon vivant». Hassan Kechache : Camper le rôle de la personnalité de Benboulaïd est une fierté mais aussi une grande responsabilité Lorsqu'il s'est vu confier la tâche de camper Benboulaid, l'icône de la révolution, il a senti «une grande fierté mais aussi une pression et une grande responsabilité. Il y a une image dans la mémoire populaire et faut lui rester fidèle. Là où on passe, les gens veulent participer, nous procurer un accessoire qui manque. Tout le monde veut apporter sa contribution. Des moudjahidine nous accompagnent pour nous montrer les endroits exactes des tailles» La réorganisation de l'industrie cinématographique et le replacement de la production pour parer au déficit dans la fréquentation des salles de cinéma Concernant le déficit dans la fréquentation des salles de cinéma, M. Kechache pense qu'il «faut réorganiser l'industrie cinématographique et relancer la production». Il faut impliquer les vrais investisseurs. On peut par exemple exiger des grandes surfaces d'ouvrir des salles de cinéma en leur sein. Pour consommer le cinéma, il faut le rendre plus opérationnel, créer des chaines télévisées culturelles où on peut diffuser des films, des pièces de théâtre, des débats... Le public voit ce que nous faisons. Une centaine de films sont en avant-première. Pour ce qui est du jeune cinéma. La star du cinéma algérien constate que des nouveaux professionnels abordent des thèmes d'actualité et décrochent des prix. Le cinéma amateur dispose de la facilité des moyens de communication avec des logiciels .C'est une énergie. Il faut encadrer cette catégorie et la former dans des écoles de cinéma. La star du cinéma algérien a fait des haltes dans les sites historiques et culturels de la wilaya Pour sa visite à Chlef, il a été impressionné par le développement du campus universitaire de Chlef. Il a assisté à l'hommage rendu a Hassiba Ben Bouali à la maison de la culture et a visité la zaouïa à Medjadja du Saint et exégète Sidi Ahmed Ben Ali petit fils de Sidi Yedder El-Ouattas, tribu berbère Zénète régnant au Maroc ancêtre de la tribu des Chorfa de Medjadja d'où descendent les principales familles de Chlef. Il a visité aussi Dar El-Kadhi et le Cinéma Djamel. Il a trouvé l'accueil de la population très qui a été très chaleureux et lui a permis de se ressourcer.
