La connexion a été rétablie quelques heures seulement, après l'annonce par le consulat de France à Alger via un communiqué posté sur sa page facebook de la suspension de la délivrance de visa pour les Algériens en raison de l'interruption par l'Autorité de Régulation de la Poste et des Communications électroniques (ARPCE) son accès à l'internet. Cette dernière a répondu clairement et sans démagogie au communiqué du consulat général de France à Alger, expliquant que le centre de réception des demandes de visa vers la France VFS Global utilisait «le réseau privé (VPN) en dehors du cadre réglementaire». Ce qui constitue, sans quiproquos, «une violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, a souligné explicitement, dans son communiqué rendu public quelques heures après la polémique naissante provoquée par la publication du Consulat de France qui a qualifié, dans sa publication sur le réseau social Facebook, la décision de l'ARPCE «unilatérale». En utilisant ce terme, le Consulat de France remis en cause directe et sans reproche la prérogative et le rôle de l'ARPCE qui est en charge de gérer et de surveiller l'accès à internet, et ce, conformément aux lois de la République. A en croire la publication du Consulat français, la décision prise par l'ARPCE était arbitraire et sans précédent-avertissement. Ce qui ne semble pas relever des priorités, ni des prérogatives de cette instance qui se doit d'appliquer la loi, notamment, en cas de détection ou de constat d'atteinte à sa ligne de conduite ou à l'intérêt national. C'est dans cette logique qu'a réagi l'ARPCE qui a éclairé l'opinion publique et certains médias qui se sont indignés de cette position et ont accusé même l'Autorité d'œuvrer pour des intérêts latents. Pour ne pas se heurter à un incident «inutile et improvisé», elle a apporté dans l'immédiat sa réponse sans se justifier mais en mettant à nu la véritable raison et motivation de la prise de cette décision. «Suite aux informations partagées sur les réseaux sociaux et reprises par certains médias sur la coupure des services d'accès internet au niveau du centre VFS Global, dans le cadre de la collecte des demandes de visas pour le compte du Consulat Général de France à Alger, l'ARPCE tient à préciser que toute exploitation d'un réseau virtuel privé (VPN) en dehors du cadre réglementaire représente une violation aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, et que l'exploitant est tenu de le déclarer et de se conformer au dispositif mis en place». Après la remise en ordre de la situation, le Consulat de France à Alger n'a pas reconnu les faits, mais a publié hier matin, le rétablissement de la connexion et a informé sa clientèle de la reprise de l'activité de VFS Global. Il y a lieu de rappeler que depuis quelques mois, les problèmes techniques de VFS Global se multiplient et cause préjudice aux opérations à l'activité du centre. Au mois d'août dernier, VFS Global était confronté à des pannes techniques répétées sur le réseau Internet en lien direct avec leur fournisseur d'internet. Ce qui a provoqué la prolongation du délai d'instruction de plusieurs jours. Cette situation n'est pas anodine et devient récurrente au niveau des différentes représentations diplomatiques qui procèdent depuis quelques mois à la révision des mesures d'octroi de visa aux Algériens, notamment, pour les hommes d'affaires et les commerçants. De nouvelles mesures, plus restrictives visent cette catégorie de demandeurs de visa. C'est le cas de la Turquie et de la Chine qui a instauré de nouvelles procédures d'obtention de visa pour les chefs d'entreprises et les commerçants qui doivent se contenir à ces nouvelles démarches pour pouvoir se déplacer dans ces pays qui figurent parmi les premiers fournisseurs et clients de l'Algérie. Mis à part l'état instable de la situation politique du pays, les raisons de ces décisions sont «implicites». Même position adoptée par la Finlande et la République Tchèque qui ont, depuis plus mois, durci les procédures d'octroi de visa aux Algériens. Un sérieux problème auxquels doivent se pencher les autorités algériennes pour déterminer les raisons et prendre des mesures adéquates à la situation.