De nombreuses questions liées à la cybercriminalité ont été abordées hier lors d'une journée de sensibilisation et d'information sur les risques et les impacts néfastes de cette menace touchant les producteurs, les commerçants et consommateurs. Les discussions de cette rencontre inédite, organisée par l'organisation algérienne pour la défense du consommateur (HIMAYATEC) à la salle des conférences de l'université de Bouhanak, en partenariat avec la direction du commerce et de protection des exportations (DCPE) de Tlemcen, ont ainsi porté, sur cette thématique et son évolution notamment l'intrusion dans des systèmes d'information, les piratages des données informatiques, les crimes électroniques contre les personnes, les faux profils publiés sur Facebook, l'utilisation ou la publication de photos d'autrui, l'atteinte à la propriété intellectuelle qui constitue les droits conférés à l'individu par une création intellectuelle (Inventions, œuvres littéraires et artistiques, dessins et modèles et emblèmes), les crimes électroniques contre les gouvernants et autres crimes politiques. « Aujourd'hui, de plus en plus d'entreprises ouvrent, avec le développement d'Internet, leur système d'information à leurs clients et leurs partenaires. Les évolutions technologiques facilitent le nomadisme et les échanges en dehors des limites physiques de l'entreprise, n'importe quand, à partir de n'importe quel endroit. Cette journée a pour objectif de sensibiliser sur le risque de cyberattaque qui est en constante augmentation au sein de notre société et affecte l'organisation quotidienne des entreprises publiques et privées et des institutions financières. Il s'agit également d'échanger et de réfléchir autour de cette thématique par le biais de communications, tables rondes, et retours d'expériences des professionnels, afin de se prémunir de ce phénomène dangereux », a indiqué Abdeldjalil Senouci, cadre de la DCPE. La gendarmerie nationale et la sûreté nationale travaillent ardemment pour obtenir des éléments d'identification des cyber-délinquants et luttent contre les usurpateurs d'identité que ce soit sur Twitter ou Facebook. Selon le représentant de la gendarmerie nationale de Tlemcen, le capitaine Abdelmoutaleb Touihret, « le commerce électronique constitue près de 9,3% de l'ensemble des sites d'Internet en Algérie, qui avoisinaient 11 millions en 2011 ». Il a dans ce cadre souligné que « la gendarmerie nationale dispose de plusieurs établissements spécialisés pour faire face aux menaces qui ont évolué ». Le travail des gendarmes s'adapte, selon l'orateur, avec à ces évolutions constantes afin de lutter contre ces différentes menaces. « Pour cela, la gendarmerie forme des éléments spécialisés dans les nouvelles technologies et l'analyse de l'ensemble des supports numériques. Les gendarmes spécialistes possèdent différents outils et modes d'action afin de pallier toutes ces infractions présentes sur le web. Ils sont en mesure d'agir dans de nombreux domaines bien particuliers ». Pour sa part, l'officier de la police de Tlemcen, Billal Marouf, a indiqué, que « les agents de la sûreté nationale, spécialisés dans ce domaine spécifique du web sont en capacité de mener des enquêtes sur des réseaux, de réaliser des analyses techniques sur supports numériques. Ils sont aussi chargés de missions de prévention en intervenant dans les établissements scolaires dans le but de prévenir des dangers d'internet. Ils travaillent également en partenariat avec les associations du mouvement associatif et autorités locales des communes, en priorisant leurs actions sur la prévention et la sécurité ». Selon Kouider Berrehil, cadre de la DCPE, certains hackers s'attaquent aux sites internet et diffusent des virus. « Les cyber-délinquants commercialisent en ligne des produits contrefaits ou illicites. Les consommateurs et les producteurs et entreprises sont de plus en plus victimes de cyber attaques », a-t-il affirmé.
