En arpentant la route sinueuse menant vers la commune de Béni-Khellad, dont l'arrière-pays, montagneux, est dominé par Djebel Tadjera qui culmine à 861 mètres d'altitude, on est plongé dans un amas de massifs montagneux des Trara aux paysages légendaires et pittoresques du beau littoral Nord de la wilaya, qui regorge de grandes et petites plages, et de criques et falaises à couper le souffle. Aux pieds de ces monts, les communes de Béni-Khellad et de Honaine abritent les plages de Tafsout, Agla, M'khalled et les localités de Sidi-Driss, Ouled Youcef et Ouled Ameur. Dans la commune de Béni-Khellad, les habitants d'Ouled Ameur vivent depuis des années dans des conditions d'un sous-développement sur tous les plans. En effet, sur le plan des infrastructures routières, le réseau routier CW 104- reliant la commune d'Oulhaça et Honaine sur 30 kilomètres est en mauvais état. Des nids de poule par dizaines. Sur cette route fortement dégradée qui dessert le bourg d'Ouled Ameur, mieux vaut ralentir. « Le réseau de cette localité ne cesse de se dégrader et son entretien laisse à désirer alors que l'Etat a consacré des sommes colossales aux zones d'ombre. Est-ce que notre localité ne fait pas partie des zones d'ombre elle aussi ? Nous réclamons un traitement juste de la question. La fréquentation est maximale pendant les périodes estivales, et des milliers d'automobilistes venant de toute part circulent sur ce seul tronçon très endommagé permettant de desservir les plages de M'Khalled, Agla, Tafsout et de Honaine », se lamentent ces habitants. Epuisés, les habitants d'Ouled Ameur se plaignent également de l'absence d'aménagements urbains dans leur hameau situé à quelques jets de pierre de la plage de M'khalled, à la nature rebelle et authentique. « L'état de la voirie de notre village est déplorable. Il n'y a ni trottoirs, ni avaloirs, ni espaces verts, ni aires de jeux pour nos enfants. L'éclairage public est lui aussi insuffisant et le transport public fait grandement défaut dans ce secteur ». Sur le plan des infrastructures scolaires, cette bourgade rurale ne dispose que de quatre classes, ce qui pose le problème de la saturation des classes pour les enfants en âge de scolarité, selon ces habitants, qui espèrent une réaction rapide des autorités locales et des solutions de fond pour leur agglomération qui dispose de gaz naturel mais où il n'existe pratiquement pas de loisirs. Cette localité nichée dans les monts escarpés des Trara avait vécu l'horreur lors de la décennie noire du terrorisme.
