Après plus de 13 mois sans salaire, la majorité des employés des chantiers de la société 'Construct Ouest'' ne cessent de multiplier les démarches auprès des responsables concernés pour mettre un terme à leur calvaire. Malgré les arrêts de travail et les nombreux sit-in devant leur siège, les travailleurs n'ont toujours pas perçu leurs salaires. En effet, cela fait plusieurs mois que de nombreux travailleurs de cette entreprise venus d'Oran, de Sig, de Mostaganem et de Relizane se rassemblent régulièrement devant le siège de la direction générale pour revendiquer le paiement de leurs salaires qu'ils attendent depuis plus d'une année. Selon des travailleurs de l'entreprise qui se sont déplacés au siégé de notre rédaction, ces derniers ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs familles. Selon Abdelhak, un agent de sécurité, «nous avons des familles à charge dont les besoins ne peuvent attendre toute cette période de non-règlement de nos salaires. Nos maigres économies, les prêts que nous avons contractés auprès de parents ou d'amis, ne peuvent tenir tout ce temps. Et c'est dans cette optique que nous avons décidé de faire entendre nos voix et demander aux autorités de tutelle d'intervenir et de mettre un terme à la détérioration de notre condition sociale.» Les travailleurs affirment que malgré leur situation lamentable, les responsables de l'entreprise n'ont pas daigné fournir la moindre explication sur les raisons du retard dans le paiement de leurs salaires, en insistant sur la légitimité et la légalité de leurs revendications dont la principale est celle du payement de leurs salaires et auxquelles l'ensemble des salariés adhèrent pleinement. Après avoir été ignorés par les autorités de tutelle qui n'ont manifesté aucune réaction pour tenter de trouver une solution à la détérioration de leur situation socioprofessionnelle, nous dit-on, les travailleurs interpellent aujourd'hui le président de la République Abdelmadjid Tebboune. « Lui seul est capable de prendre nos préoccupations en charge », estiment ils. « Nous avons des familles à charge. Nous avons épuisé toutes nos économies, en plus d'avoir contracté des prêts par-ci et par-là. Mais cela ne peut pas durer éternellement », ont déploré nos interlocuteurs. Selon leurs propos, leur situation s'est fortement dégradée en raison de la cherté de la vie à laquelle ils ne sont plus en mesure de faire face. Outre le versement des salaires, les travailleurs se disent inquiets de l'avenir de leur entreprise et qui voient le patrimoine de l'entreprise partir en fumée suite aux décisions de saisines décidées par la justice pour honorer les dettes des créanciers. Face à la dégradation de leurs conditions de vie, les travailleurs affirment qu'ils n'ont d'autres espoirs que l'intervention du président de la République pour les rétablir dans leurs droits et pour sauver des milliers d'emplois.
