Après un séjour de dix jours en Algérie, Clément Nyaletsossi Voule, rapporteur onusien spécial pour les droits de l'homme est rentré à New York satisfait de sa visite. Invité par les autorités algériennes, il a disposé du confort de toutes les portes ouvertes pour mener à bien sa mission et s'imprégner de la réalité de l'Algérie. A son départ, au cours d'une conférence de presse, il a dressé un tableau sur ce qu'il a vu et entendu au cours de son séjour. Dans l'enfer du monde d'aujourd'hui, en toute conscience et honnêteté il ne pouvait écarter de son esprit la problématique définition du droit humain. Le langage de l'Organisation des Nations Unies du moment sur le sujet, parfois volontariste est difficilement réceptif quand derrière les recommandations, le déphasage entre le vocabulaire onusien et la réalité mondiale est évident. Les sens donnés aux droits humains diffèrent selon que l'on soit repu ou que l'on ait faim. Où donc le Palestinien d'El Qods dont on a rasé sa demeure ou les populations errantes du Sahel situent ces droits humains ? Le monde actuel est un volcan en éveil et déverse sa lave sur la plupart des peuples réduisant la notion de droits à sa plus étroite expression. Une société qui dispose d'un dôme doré pour s'abriter et de tables bien garnies réclame le droit de disposer de l'air conditionné, et une société affamée est toujours en attente de l'oxygène pour respirer. Les droits humains reposent essentiellement sur l'éducation, la santé, le logement et l'emploi pour tous. L'Algérie a une sérieuse avance sur ce plan sur une multitude de pays. Prendre en charge dans les écoles, les lycées et les universités l'éducation de millions de jeunes Algériens, démultiplier les hôpitaux et ériger plus de quatre millions de logements est la meilleure preuve d'une garantie des droits humains. Par les temps qui courent, tout le reste n'est que littérature subjective et parfois incendiaire.