Le FMI a examiné lundi le troisième programme de Stratégie pour la réduction de la pauvreté au Mali et pour la croissance sur la période 2012-2017 (GPRSP-3) et le Plan pour la relance durable 2013-2014 (PRED), tout en relevant l'importance de la conférence des donateurs de ce pays prévue en mai prochain à Bruxelles. A l'issue de la réunion du Conseil d'administration du FMI, le Directeur général adjoint, Min Zhua, a expliqué que le GPRSP-3 reposait sur cinq piliers : la paix et la sécurité, la stabilité macroéconomique, la croissance pour réduire la pauvreté, l'accès équitable aux services sociaux de qualité, et la gouvernance. Quant au PRED, a encore précisé l'adjoint de Christine Lagarde, il s'agit de se concentrer sur ''les priorités immédiates après la libération du nord du pays'', en citant l'aide humanitaire, l'organisation d'élections transparentes, le retour de l'autorité du gouvernement dans le nord malien et la réconciliation au sein de la population. Les deux plans, a-t-il poursuivi, soulignent que la viabilité budgétaire, la réforme de la gestion des finances publiques, l'amélioration du climat des affaires, les efforts de lutte anti-corruption et l'efficacité de l'aide sont les priorités pour assurer une croissance durable, une stabilité macro-économique et la réduction de la pauvreté. Dans ce sens, M. Zhua a avancé que le soutien de la communauté internationale lors de la conférence des donateurs du Mali prévue le 15 mai prochain à Bruxelles sera ''crucial''. Il est à rappeler qu'une mission du FMI avait séjourné récemment à Bamako et avait conclu un accord préliminaire sur la poursuite du soutien au Mali dans le cadre de la facilité de crédit rapide (FCR). Au terme de cette visite, le chef de la délégation avait indiqué que l'économie du Mali a souffert de la crise politique et sécuritaire et que les bailleurs de fonds avaient interrompu une bonne partie de leur aide pour certains projets. Le FMI avait apporté son concours au Mali, en janvier dernier, sous forme d'un décaissement de 18 millions de dollars au titre de la FCR et avait promis de continuer à soutenir ce pays au moment où il sortira de la crise. Pour sa part, la Banque mondiale avait approuvé, en début avril, un prêt sans intérêt de 20 millions de dollars en faveur du Mali pour son secteur agricole.