La rencontre qui prendra fin aujourd'hui réunit des universitaires-chercheurs et des spécialistes de la linguistique issus de nombreux centres de recherches et d'universités du pays. Inaugurant les travaux, la ministre déléguée chargée de la Recherche scientifique, Mme Souad Bendjaballah, a souligné la «volonté de l'Etat» de développer le manuel scolaire de langue arabe, et ce, dans les trois paliers de l'éducation nationale. La ministre a également réitéré l'engagement de son secteur à appuyer les efforts de ce centre sous sa tutelle, l'objectif étant de parvenir à une «réforme positive et globale du système éducatif». Pour la première journée, les participants ont eu l'occasion d'écouter un exposé du Pr Abderrahmane Hadj Salah, spécialiste reconnu dans le domaine de le recherche sur la langue arabe en Algérie et dans le monde arabe. Doyen de la faculté des lettres durant les années 1970, l'intervenant a évoqué l'époque où l'Algérie était très avancée dans le domaine. «C'était l'âge d'or en ce sens que notre pays a le privilège de réunir les vingt-deux Etats arabes, en 1975, pour le développement et l'harmonisation de la langue», fait-il remarquer. Les spécialistes se pencheront sur plusieurs thèmes tels que «le manuel scolaire et la méthodologie», «l'évaluation et l'amélioration du contenu du manuel de la langue arabe», «le manuel scolaire et sa relation avec l'enseignant et l'apprenant», «les mécanismes de l'industrie du livre» et enfin «la place du livre à l'ère de l'information et de la communication». Créé par décret exécutif en 1991, le Crstdla a pour mission la mise en œuvre des recherches théoriques et appliquées sur la langue et la linguistique arabes. Le centre se penche aussi sur ce qui concerne la didactique des langues (arabe, français, anglais), à tous les niveaux de l'enseignement, et ce, par la mise en œuvre d'études scientifiques critiques. Le Crstdla (www.crstdla.edu.dz) publie par ailleurs la revue al-Liçaniyyat, un semestriel bilingue se rapportant à tous les domaines des sciences du langage et «largement ouvert aux contributions extérieures».
