L e directeur de la laiterie publique El Emir de Mascara, Derridj Farid, a été placé lundi sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction près le tribunal de Mascara, en charge de l'affaire d'importantes quantités de beurre impropre à la consommation et de poudre de lait périmé découvertes, en juin, dans l'entrepôt de l'entreprise par les gendarmes de la brigade de recherche, lors de leur enquête instruite par le commandement de la Gendarmerie nationale. En outre, sept autres fonctionnaires de ladite laiterie, dont des chefs de service, cités dans l'enquête des gendarmes, ont été déférés devant le magistrat instructeurs. «Ils ont bénéficié de la liberté provisoire», nous dira une source proche du dossier. Ce qui mérite d'être signaler est que la laiterie publique El Emir, filiale du groupe Giplait, sise à la zone d'activités de Tizi, à 8 km de Mascara, est sous la loupe des enquêteurs de la Gendarmerie nationale depuis le mois de juin dernier. «C'est la plus importante enquête, pour ne pas dire la plus sérieuse, que vient de connaître la laiterie de Tizi depuis sa création en 1986», nous dit-on. L'objet de l'enquête, instruite par le commandement de la Gendarmerie nationale, concerne plusieurs entités. Tout a été passé au peigne fin par les gendarmes qui ont épluché la gestion de la poudre de lait destinée à la production du lait pasteurisé subventionné par l'Etat fixé à 25 DA le litre, les documents du réseau de distribution et les quotas de lait pasteurisé commercialisés dans les communes de la wilaya de Mascara et des wilayas limitrophes. L'enquête des gendarmes a permis la découverte d'une importante quantité de beurre impropre à la consommation (80 tonnes environ) et autres quantités de poudre de lait périmé (plus de 30 quintaux) dans l'entrepôt de la laiterie publique de Mascara. Hier, pour avoir sa version sur cette affaire, nous avons à maintes reprises tenté de joindre le directeur de la laiterie, Derridj Farid, en vain. Il n'a répondu ni à nos appels ni au texto que nous lui avons envoyé.
