Par manque de moyens, la majorité des filles du village ont abandonné leurs cursus scolaires. C'est un constat plutôt grave qu'a dressé la commission de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle de l'APW sur les conditions de scolarisation dans le primaire. Il en ressort que beaucoup d'écoles ne disposent ni de chauffages ni de sanitaires dignes de ce nom et encore moins de programmes de prévention et de soins contre les maladies. Le rapport présenté à l'occasion de la session de l'hiver de l'assemblée, qui s'est tenue avant-hier, met également en évidence une série de problèmes d'ordre infrastructurel, dont l'état de délabrement avancé de certains établissements en préfabriqué. Le plan d'éradication de ce type d'infrastructures, datant du séisme de 1980, connaît un énorme retard dans son achèvement, à en croire les élus. Mais, au-delà des conditions d'accueil, c'est la question de la restauration qui a suscité un débat très animé au sein de l'hémicycle. Selon la commission de l'APW, 3,16 % de la population scolaire (estimée à plus de 120 000) n'ouvrent pas droit à des repas chauds, en dépit de l'existence de cantines dans leurs écoles respectives. Parmi les causes à l'origine de cette carence manifeste, figure le manque de moyens humains et matériels nécessaires au fonctionnement de structures. De l'avis des élus, ces problèmes récurrents, qui viennent s'ajouter à la surcharge des classes, ne font qu'aggraver les conditions de scolarisation dans le primaire, surtout dans les zones rurales. Intervenant après l'exposé, le chef de l'exécutif de wilaya a promis de fournir une assistance d'urgence à travers notamment le renforcement du programme de restauration, d'équipement de chauffages et de dépistage des maladies dans le cycle primaire. Il a particulièrement insisté sur le diagnostic précoce des caries dentaires qui font, d'après lui, des ravages dans le milieu scolaire. Par ailleurs, l'assemblée populaire de wilaya a examiné, hier, la situation du secteur de la pêche dans la wilaya.