- Négociations du Brexit Le Parlement européen a adopté hier une position ferme pour les négociations du Brexit, refusant qu'un accord sur la future relation avec le Royaume-Uni, notamment commerciale, puisse être conclu avant que Londres se soit retiré de l'UE. Réunis en séance plénière à Strasbourg, les eurodéputés ont voté comme prévu à une large majorité — par 516 voix pour, 133 contre et 50 abstentions — une résolution fixant plusieurs «lignes rouges» pour ces discussions. Il reviendra à l'Assemblée européenne d'approuver en fin de course tout accord conclu avec Londres pour régler les modalités de sortie des Britanniques de l'Union. La résolution du Parlement souligne que le Royaume-Uni devra respecter tous les engagements financiers qu'il a contractés comme Etat membre, une facture qui pourrait s'établir entre 55 et 60 milliards d'euros. «Nous ne chercherons jamais à punir le Royaume-Uni, nous lui demanderons simplement de payer ce à quoi il s'est engagé en tant qu'Etat membre, nous devons simplement solder ses comptes, ni plus ni moins», a plaidé le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, Michel Barnier. - Le Chinois Chemchina rachète le Suisse Syngenta Après son feu vert au mariage Dow/DuPont il y a dix jours, l'Union européenne a validé hier la deuxième des trois fusions en cours dans l'agrochimie, le rachat du suisse Syngenta par le géant chinois ChemChina. L'autorisation de cette opération à 43 milliards de dollars (40 milliards d'euros), la plus grosse acquisition jamais lancée par un groupe chinois à l'étranger, n'est pas une surprise. Elle survient juste après la validation de cette fusion mardi par la Commission de la concurrence américaine, qui a, comme l'UE, posé ses conditions. Les USA ont demandé en échange de leur bénédiction la vente de trois pesticides appartenant à Syngenta pour le marché aux Etats-Unis. Quant à la Commission européenne elle a réclamé la cession d'une partie de l'activité pesticides en Europe du géant chinois de la chimie. - Un contrat de fourniture de brut à l'Egypte par le Koweït Le Koweït a signé un nouveau contrat de plusieurs milliards de dollars pour la fourniture, pendant trois ans, de brut et de produits pétroliers à l'Egypte, a annoncé hier la compagnie pétrolière d'Etat de cet émirat du Golfe. Le contrat prévoit des livraisons de 2 millions de barils de brut par mois à l'Egypte, en plus de 1,5 million de tonnes de produits pétroliers par an, a précisé dans un communiqué la Kuwait Petroleum Corp. La transaction se fera sur des bases commerciales et au prix du marché. La valeur de ces fournitures dépasse les 4 milliards de dollars aux prix actuels. Un précédent contrat de trois ans, signé après la destitution de l'ancien président égyptien, l'islamiste Mohamed Morsi, a expiré en décembre.