Résumé de la 4e partie ■ Après un accident d'avion en Italie, une enquête criminelle commence automatiquement. La police est donc forcément impliquée dans le traitement de l'affaire. L'objectif de l'enquêteur Mario Pika est différent. «Il fallait impérativement découvrir ce qui s'était réellement passé. Et pour quelle raison, afin que cela ne puisse se reproduire», explique Pika. «Je me souviens avoir commencé par jeter un œil au hangar à bagages. Les secouristes étaient encore en train d'en retirer les décombres de l'avion à la recherche de corps et d'éventuels survivants. J'ai décidé d'aller voir le Cessna qui était encore sur la piste. J'ai dessiné les premiers croquis des positions des premiers débris pour essayer de reconstruire la dynamique de l'impact. «Il y avait les pièces des deux avions : le Cessna et le MD87 enchevêtrées», raconte l'enquêteur. En tant qu'enquêteur et pilote, Pika sait que les informations les plus importantes lors d'une catastrophe aérienne proviennent des boites noires. Mais le Cessna n'a ni enregistreur de voix, ni enregistreur de données de vol. «L'absence d'enregistreur a été un sérieux inconvénient. Parce que c'est extrêmement utile au cours d'une enquête pour définir précisément ce qui s'est passé». Le bureau suédois d'investigation envoie une équipe à Milan. Parmi eux, l'expert technique Tom Zolner. Et l'officier en charge de l'enquête Franck Christansen de Scandinavian Airlines. Ils travailleront avec Pika pour essayer de comprendre l'accident. «On nous a appelé pour participer à l‘enquête, parce que c'était un avion de la SAS», raconte l'experte suédois. «On a compris que les investigations en Italie étaient différentes de ce qu'on connaissait. Là-bas, ils considèrent ça comme une affaire criminelle. Alors, les enquêteurs aériens doivent attendre», explique-t-il encore. «Ça n'allait pas. On voulait voir dans quel état étaient les avions. On voulait l'endroit de l'accident. Mais on n'était pas autorisé à approcher le site», dit de son côté l'officier en charge de l'enquête Franck Christansen. Les médias du monde entier étaient tournés vers le désastre Linate. «Que s'est-il passé à Linate ? Quelles sont les causes principales de l'accident ? Qui devait endosser la responsabilité de tout cela ?, étaient autant de questions que la société publique se posait.