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Que reste-t-il de l��me du 5 Juillet ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 07 - 2012


Par Soufiane Djilali*
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C��tait avec une pointe de curiosit� que les Alg�riens attendaient la c�l�bration officielle du cinquantenaire de leur lib�ration. Il faut dire que depuis quelques ann�es, la tradition festive s��tait effiloch�e et que le c�ur n�y �tait plus vraiment. Mais l�, d�aucuns pensaient que l�occasion �tait trop belle pour le r�gime pour entonner encore une fois la musique de la �famille r�volutionnaire � dans un d�cor grandiose.
Mais voil�, � part les tonnes de p�tards et l�importation des artistes � coups de milliards, rien, mais alors rien de notable ne fut propos� aux Alg�riennes et Alg�riens pour vivifier en eux ne serait-ce qu�une m�moire saine des heures de gloire de la lib�ration. Tout s�est pass� comme si ce r�gime voulait juste faire semblant de f�ter une date mais en �vitant absolument que les jeunes g�n�rations apprennent un peu de leur histoire. Car le moment n�est pas propice � l�encensement des �r�volutions�. Cela devient trop risqu�. Alors, en dehors d�un faux-semblant, nul acte concret pour comm�morer l�ind�pendance du pays. Pour le pouvoir, il faut laisser tout cela �refroidir �. Les sentiments nationalistes et r�volutionnaires doivent mourir de leur belle mort. Ceux qui dirigent ce pays veulent la tranquillit� pour eux. Alors, ils enseignent au pays l�indiff�rence, premier stade de l�oubli. Que chacun vaque � son vide, pense � sa survie et laisse tomber tout le reste, c'est-�-dire tout sentiment qui transcende l�individu et le fait adh�rer � sa communaut�. Ainsi, le pays pourra �tre distribu�, morceau par morceau, aux pr�dateurs et aux pr�varicateurs sans que personne pose de questions. Le comportement du pouvoir est tout simplement irresponsable. Son �go�sme est tel qu�il organise lui-m�me la d�faite morale du pays. En r�alit�, il n�y a plus de morale publique, ni de morale tout court. A force de mensonges, de fausses promesses, de scandales, de trafic des voix, de r�pression de la vertu et d�encouragement du vice, l�Alg�rie est arriv�e cahin-caha � cette date fatidique du 50e anniversaire dans un piteux �tat. Ah ? Cinquante ann�es d�ind�pendance !? Un demi-si�cle d�j� !? Mais qu�avons-nous fait de ces cinquante ans ? Et que reste-t-il de Novembre ? Comme chacun le sait, la Nation alg�rienne s�est construite sur les fonts baptismaux de la r�volution. D�sormais, mythe fondateur, le 1er Novembre constitue pour l�essentiel le capital symbolique national. Ce capital symbolique est le v�ritable patrimoine historique, la couronne royale qui doit �tre transmise de g�n�ration en g�n�ration pour prot�ger la m�moire de la souverainet� nationale, de l�identit� du peuple, de son ind�pendance, de son territoire. Nul doute que le pr�cieux capital aurait d� faire l�objet des attentions ultimes de ceux qui se proclament de cette m�me g�n�ration de Novembre. Cela devait �tre leur raison existentielle. Depuis 1962, les pouvoirs successifs et n�anmoins semblables ont toujours justifi� leur choix, leurs politiques, leur l�gitimit� en s�ornant des oripeaux de la r�volution. Mais voil�, 50 ans apr�s, ceux qui dirigent le pays ont tout d�pens�. Ils ont consum� le capital symbolique de la nation. Ils s�en sont servis comme d�une somme d�argent qui leur a �t� l�gu�e, ou pire, qu�ils avaient gagn�e au loto. Ils ont d�pens� ce tr�sor national, ce patrimoine indivisible appartenant � tous les Alg�riens d�hier, d�aujourd�hui et de demain, comme ils l�ont voulu. Depuis longtemps d�j�, les Alg�riens �taient fatigu�s d�entendre leurs dirigeants leur parler hypocritement de la r�volution, des chouhada, des moudjahidine et des ayants droit. Mais apparemment, ils �taient encore loin du compte. Depuis plusieurs ann�es, le comportement de l�Etat en g�n�ral vis-�-vis des citoyens transmet le message suivant : le 1er Novembre n�est qu�un alibi pour que nous restions au pouvoir ! Et si pour cela il faut consommer tout le capital symbolique de la nation, nous le ferons. Ces gens ont pris sciemment le risque que demain, les jeunes g�n�rations confondent entre valeurs du 1er Novembre et non-valeurs du FLN actuel, entre l�imposture d�aujourd�hui et le combat d�hier, entre les fausses convictions actuelles et le patriotisme d�hier. Voil� o� se niche le plus grand danger ! Lorsqu�on fait l�amalgame du scandaleux 10 mai avec le sacr� 1er Novembre ne sommes-nous pas sur cette pente ? En fait, l�Alg�rie ne cesse de surprendre, d��tonner, d�inqui�ter et de se morfondre� Pour les observateurs les plus avertis, elle entre trop difficilement dans les grilles de lecture habituellement si commodes pour identifier, cerner et classer un pays. Le pouvoir a tellement brouill� les �l�ments de base qui fondent une lecture politique classique qu�elle est devenue incompr�hensible. Toutes les sciences pr�dictives r�unies semblent incapables de d�celer la moindre logique de conduite. Comme une entit� erratique, le pays donne cette impression de d�connexion totale du monde environnant, d��tre d�tach� des r�gles et des normes universelles, flottant dans un espace sans r�f�rences. Plus personne ne semble conduire ce vaisseau spatial perdu dans l�immensit� du vide et de l�apesanteur. Personne ne sait si l�Alg�rie est un pays dictatorial, d�mocratique, populiste ou tout � la fois ou alors rien � la fois ! Personne n�arrive � se faire une id�e pr�cise si notre gouvernance est le r�sultat d�une volont� ou au contraire de son absence ; � savoir si nos dirigeants sont de ce monde-ci ou alors s�ils appartiennent � un univers d�ailleurs� Un Pr�sident absent mais dont l�ombre est devenue trop pesante, un parti historique ab�m�, d�chiquet� et perverti, une Assembl�e mal-�lue et inutile, un gouvernement sans gouvernail, une opposition historique qui, � force d�appeler au nihilisme, est devenue subitement victime d�elle-m�me� toutes les r�gles s�an�antissent, tout semble partir en fum�e� la d�bandade se g�n�ralise. L�Etat est devenu un puissant et inusable g�n�rateur de d�sordre�
S. D.


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