La police israélienne a interrogé, hier, le premier ministre Benjamin Netanyahu à Al Qods pour l'entendre, selon les médias, dans des affaires de corruption présumée qui menacent son long règne. Trois jours avant l'arrivée de Netanyahu à Washington, les policiers sont venus l'interroger sur ses relations avec l'homme d'affaires Shaul Elovitch, principal actionnaire de Bezeq, le plus important groupe de télécommunications israélien, selon les médias. M. Elovitch est l'un des principaux suspects dans l'affaire Bezeq ou «dossier 4000», une enquête ouverte en 2017, mais qui a éclaté le 18 février dans toute sa dangerosité pour le premier ministre, avec l'arrestation de M. Elovitch lui-même et six autres personnes, dont deux proches collaborateurs de Netanyahu, écrit la presse. Cette affaire est peut-être la plus lourde de menaces parmi les au moins six enquêtes qui concernent directement ou indirectement de M. Netanyahu. La succession de coups durs remet en question l'avenir de l'incontournable Premier ministre, au pouvoir depuis bientôt 12 ans au total et sans rival apparent. la police a recommandé le 13 février son inculpation dans deux d'entre elles, et resserré l'étau sur son entourage. Netanyahu est confronté à la perspective du témoignage potentiellement dévastateur de l'une des personnes arrêtées le 18 février. Shlomo Filber, ex-directeur général au ministère des Communications, a négocié avec les enquêteurs un accord de coopération en échange d'un statut de témoin protégé lui garantissant qu'il n'irait pas en prison. Des milliers de personnes étaient sorties dans la rue en israël pour exiger la démission de Netanyahu qui refuse de quitter le pouvoir. Pour gagner la population à sa cause, il relance la colonisation des terres de la Palestine. Le président américain a reconnu Al Qods occupée comme capitale d'Israël pour aider Netanyahu à exploiter la décision illégale et se maintenir au pouvoir. La décision du président américain, dénoncée par l'opinion publique internationale, est également un cadeau pour Israël qui fête en mai l'anniversaire de la création de l'Etat hébreu. Le peuple d'Israël continue pourtant à appeler à la démission de Netanyahu.