Le FLN aspire à la gestion de plusieurs des 47 APC de Bouira sans se détourner des 42 sièges de l'APW. La scène politique s'est emballée hier avec le premier grand meeting animé par le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem. Bouira reste une halte privilégiée pour le secrétaire du FLN où il commence toujours ses périples. Ce choix, et comme nous l'avions déjà rapporté, semble surtout dû au fait que Bouira reste une wilaya d'où peut émerger la dissidence avec le porte-parole du mouvement des redresseurs, Mohamed Seghir Kara. Le choix de Bouira reste aussi la stratégie du secrétaire général du FLN qui a animé hier un meeting au chef-lieu de wilaya. C'est devant une salle comble et avec plus d'une heure de retard que l'homme fort du FLN a commencé son intervention. Comme un pédagogue, il scindera son intervention en deux volets: la jeunesse et le rôle des APC. Bien avant de se lancer dans son discours, il n'omettra pas de revenir sur sa déclaration rapportée par la presse. «Si le FLN n'est pas la première force politique du pays, je démissionne parce qu'une direction qui ne réussit pas ses paris doit partir. C'est ça l'alternance au pouvoir. Le chiffre des 1000 APC n'est pas un engagement mais un souhait», dit-il. En revenant sur la composante des listes de Bouira, le secrétaire général précisera que la nécessité de rajeunir les staffs est une réalité au FLN et non un simple slogan. Le FLN, à la différence de ses concurrents, n'a pas le droit à l'erreur. Il doit selon son secrétaire général être un exemple à suivre. «Nous avons veillé à ce que la jeunesse intègre les rangs, assume des responsabilités parce qu'elle reste une garantie pour la continuité du travail entamé par les anciennes générations», dira entre autres l'animateur du meeting. En guise de réponse à ses concurrents et ses détracteurs de l'intérieur et de l'extérieur du parti, il recourra à une métaphore populaire quand il dira que «seuls les arbres fruitiers suscitent les convoitises». Avant lui, c'est le mouhafadh de Bouira qui ne ménagera pas ses propos en direction du FFS. «Lors des législatives, ce parti a eu deux sièges à nos dépens. C'est un cadeau qui lui a été fait. Aujourd'hui, il nous accuse d'être des fraudeurs. C'est le monde à l'envers», dira le député du FLN. S'agissant des futurs maires, le secrétaire général du FLN les a invités à participer concrètement au développement des communes et à refuser d'être de simples administrateurs qui délivrent les extraits de naissance et de décès. «Votre mission est importante. Vous devrez répondre aux sollicitations des citoyens», dit-il. Au troisième jour de la campagne pour les élections locales du 29 novembre prochain, rien ne contribue à l'effervescence si ce n'est ce premier meeting qui sera suivi par celui d'Ahmed Ouyahia ce jeudi. Les panneaux installés en la circonstance pour accueillir les affiches sont restés vides. Hormis le FLN et le RND qui avaient ouvert leurs locaux et installé officiellement leurs permanences, les autres formations ne se sont pas encore lancées dans la «bataille» pour prétendre à la gestion des 47 APC et les 42 sièges de l'APW. Du côté des citoyens, les avis diffèrent à propos de ce suffrage. La majorité pense que ces élections ne changeront rien. «Les pouvoirs de décision sont ailleurs. Les maires sont devenus de simples exécutants de l'administration et son relais», selon leurs déclarations.
