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Meridja ou le prétexte tout trouvé
SPORT ET POLITIQUE
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2004

Aux Jeux Olympiques d'Athènes, ce judoka avait affronté un adversaire israélien.
La participation de l'Algérie aux récents Jeux Olympiques d'Athènes continue à faire parler d'elle. Il ne s'agit plus de disserter sur la médiocre sortie de nos athlètes mais d'insister sur « le manque de tact des responsables de la délégation algérienne qui n'ont pu empêcher un de nos judokas, en l'occurrence Omar Meridja, de combattre contre un adversaire israélien ». C'est le vieux réflexe populiste qui rejaillit et à partir duquel il y en a qui veulent se forger une place dans le monde politique en s'attaquant justement à des personnalités sportives mais dont l'appartenance à un parti politique n'est pas démentie. Il ne nous appartient pas de prendre la défense de celles-ci, elles sont assez grandes pour le faire mais il nous apparaît comme logique d'apporter au débat quelques éléments d'importance.
Séparer le sport de la politique relève de la pure utopie. En 2004, le CIO en est encore à récompenser les athlètes avant de procéder à la levée des couleurs de chaque pays lauréat avec hymne national à l'appui. C'est la preuve que l'athlète ne concourt pas pour lui-même, pour sa famille ou pour ses amis mais, avant tout, pour son pays. Celui-ci en tire un énorme bénéfice dont les retombées sur le plan politique sont indéniables. N'oublions pas, en outre, que c'est le tennis de table qui a aidé au rapprochement entre la Chine et les USA.
En 1976, les Jeux Olympiques de Montréal ont été largement perturbés par le boycott décrété par les pays d'Afrique pour protester contre la présence de l'Afrique du Sud dont la politique de l'apartheid était combattue. Quatre années plus tard, ce furent les USA et certains de leurs alliés (mais pas la Grande-Bretagne) de refuser de participer aux Jeux de Moscou. L'URSS et tous ses Etats satellites rendirent la monnaie de leur pièce aux Américains en faisant l'impasse sur les Jeux de Los Angeles en 1984. Cependant, les données ne sont plus les mêmes de nos jours. Le mur de Berlin est tombé et l'URSS n'est plus qu'un vague souvenir. Au niveau de l'olympisme, les choses ont également évolué avec une charte olympique plus stricte sur ces questions politiques. Et si l'on adhère au CIO, c'est que l'on accepte sa charte et ses conditions.
Il se trouve qu'il y en a qui s'offusquent du fait que Meridja ait pu affronter un judoka israélien aux Jeux d'Athènes. Il faut noter que 4 footballeurs arabes jouent dans l'équipe nationale d'Israël et qu'une équipe arabe de football participe au championnat israélien (elle en détient d'ailleurs la coupe nationale) sans que Yasser Arafat ou Ahmed Qorei ne se disent outrés ou scandalisés.
Nos grands pourfendeurs indiquent que le même judoka israélien devait affronter un Iranien qui avait dû se retirer. Il est vrai que ce dernier, champion du monde de sa catégorie, était promis à une médaille d'or olympique et qu'il avait préféré (du moins on le lui avait suggéré) ne pas rencontrer l'Israélien, mais, dans le fond, qui a été le vainqueur de cette histoire? Israël, bien sûr, tout heureux de placer un de ses athlètes dans un second tour olympique. Et pour éviter les foudres du CIO, les Iraniens avaient goinfré la veille leur athlète afin que le jour de la compétition, il se retrouve au-dessus du poids normal sachant que le combat litigieux était le premier de la série. Ce que ne pouvait faire Meridja puisqu ‘il n'avait affronté l'Israélien qu'à son 3e combat après avoir sorti, auparavant, deux autres adversaires.
Du reste si l'Algérien n'avait pas dû combattre contre l'Israélien, on se demanderait pourquoi toutes les nations arabes n'ont pas boycotté la cérémonie d'ouverture des Jeux d'Athènes puisque Israël y a participé? Pour revenir à l'Iran, il ne faut pas oublier que lors de la Coupe du monde de football qui s'était déroulée en France en 1998, leur équipe nationale avait bien affronté l'équipe du «grand Satan» (dixit l'ayatollah Khomeyni), c'est-à-dire celle des USA. Nos «penseurs» en politique devraient nous dire quelle attitude adopter si jamais en 2006 notre équipe nationale de football venait à se qualifier pour la phase finale et à trouver sur son chemin son homologue d'Israël par le truchement du tirage au sort?
Il est donc facile de stigmatiser lorsqu'on est peu ou prou au courant de la réalité des choses. A moins que ce ne soient que des tentatives pour investir l'espace médiatique pour se faire un nom. On aurait voulu que l'on nous sorte la recette miracle pour sortir le mouvement sportif national de l'engrenage dans lequel il se trouve plutôt que du verbiage sans aucun effet catalyseur mais qui verserait dans le règlement de comptes. C'est bien là l'habitude de certains qui, de derrière leurs bureaux, pensent qu'ils peuvent changer le monde.


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