La direction de l'action sociale (DAS) de Tizi Ouzou a décidé d'accorder un sursis aux pensionnaires du foyer de jeunes filles de la ville. Alors qu'elles devaient libérer les lieux le 16 septembre, selon une note de la DAS, les filles locataires se sont vu accorder un délai jusqu'au 30 novembre prochain. Si les services de la DAS sont déterminés à récupérer la bâtisse, qui nécessite des travaux de réhabilitation, les filles, une quarantaine qui occupent les lieux, refusent de les quitter. Pour se faire entendre, elles ont remué ciel et terre : délégation au ministère de tutelle, demande d'audience au wali, déclarations, etc. Leurs démarches pour avoir accès à un logement ayant échoué, elles s'estiment lésées du fait qu'elles n'ont pas où aller, d'autant que les pensionnaires habitent loin de la ville des genêts. Mais la DAS justifie la décision de fermeture par l'état de vétusté et de délabrement de la structure, se référant aux rapports du CTC et de la Protection civile qui suggèrent des travaux de réfection en urgence. Le foyer de jeunes filles était un bien de la communauté chrétienne avant d'être récupéré par le ministère de la Jeunesse et des Sports, en 1976, qui le cédera plus tard au ministère de la Solidarité nationale.