Après plusieurs reports et un long suspense, voilà que l'explication tant attendue entre la JS Kabylie et les Royal Leopards d'Eswatini aura bel et bien lieu, ce soir, au stade du 1er-Novembre. Après une courte défaite concédée au match aller, disputé le 28 novembre 2021 au Mavuso Stadium de Manzini (1-0), les Canaris semblent décidés à remonter leur léger handicap et à scorer davantage pour s'offrir, pour la troisième année consécutive, le précieux billet qualificatif pour les poules de cette Coupe de la CAF à laquelle ils ont pris goût surtout que le trophée leur a échappé, lors de la dernière édition, où ils avaient raté le coche de très peu, en finale disputée à Cotonou face au Raja de Casablanca (2-1). Mais voilà que l'adversaire du jour ne l'entend pas de cette oreille puisque les Swazis ont tenu à effectuer un long périple Manzini-Johannesburg-Doha-Alger non pas pour faire du tourisme, surtout en cette période de pandémie planétaire, mais beaucoup plus pour prétendre damer le pion à la formation kabyle dans son propre fief et défendre leurs chances de qualification aux poules de l'épreuve, ce qui constituerait une grande première dans les annales de ce petit pays enclavé d'Afrique australe. Confortablement installée à l'hôtel Belloua, au centre-ville de Tizi Ouzou, l'équipe d'Eswatini a profité hier matin d'une première séance de décrassage suivie d'un galop d'entraînement, le soir à 18h, au stade du 1er-Novembre, autrement dit à l'heure du match, pour permettre à ses joueurs de prendre leurs repères et de s'adapter un tant soit peu aux spécificités de la pelouse artificielle. De leur côté, les camarades de Ridha Bensayah n'ont pas eu droit au moindre répit, cette semaine, puisqu'ils ont enchaîné deux matchs de championnat d'une grande intensité à Constantine contre le CSC, dimanche passé, puis à Alger, jeudi dernier, face à l'USMA, pour préparer presque à la hâte cette chaude empoignade contre les représentants de l'ex-Swaziland. Il faut rappeler que le staff technique de la JSK est confronté à un sacré dilemme puisqu'il compte deux échiquiers différents : une équipe restreinte et composée de joueurs qualifiés pour la Coupe de la CAF et une autre variante comprenant des éléments un peu plus aguerris mais non qualifiés pour la compétition africaine, pour avoir signé bien après les délais d'engagement imposés par la CAF en août dernier. C'est ce qui fait que le coach tunisien, Amar Souayah, a tenu compte de tels paramètres puisque, jeudi dernier contre l'USMA, il avait aligné pratiquement des joueurs non concernés par ce match retour contre les Royal Leopards, si ce n'est la titularisation du défenseur axial Bouhakak, blessé en cours de match, remplacé par le Malien Doumbia et l'incorporation de Bensayah et Ghanem en fin de match, où la JSK avait toute latitude d'épingler l'USMA dans son propre jardin. "Nous disposons d'un effectif restreint pour négocier ce virage délicat qui mène vers les poules de l'épreuve mais il faut bien faire avec pour tenter de poser notre jeu habituel et faire preuve de lucidité et surtout d'efficacité face au but tout cela pour éviter le gâchis du match aller où nous avions dominé copieusement l'adversaire sans pour autant profiter des nombreuses occasions de but que nous nous sommes procurées, notamment en seconde mi-temps", a déclaré Amar Souayah qui semble avoir son idée sur la façon de faire fléchir cette équipe d'Eswatini, qui dispose d'une défense quelque peu fragile, mais qui peut compter sur un gardien de but de haut niveau.
