Celle-ci n'a pas dévoilé pour autant grand-chose sur les priorités économiques inscrites dans ces programmes. Généralistes et dénués, pour leur majorité, de détails expliquant les mécanismes d'application, les propositions économiques des partis ont tout de même le mérite de toucher aux principaux maux qui rongent l'économie nationale. Pour le RND, dont le programme économique est axé sur 14 points, il est question prioritairement de renforcer le soutien du développement de la PME, le parachèvement de la mise à niveau des entreprises publiques, la mobilisation du savoir-faire étranger par le partenariat, le renforcement de l'intégrité économique nationale, la poursuite de la relance de l'agriculture, le développement du tourisme, la promotion de l'économie du logement et le développement de l'industrie minière. Il s'agit aussi de la valorisation du potentiel énergétique national, du développement de l'industrie nationale, d'encourager les exportations hors hydrocarbures, de créer un «répit» à l'entreprise algérienne et de gagner la «bataille» contre la fraude, l'informel et le crime économique. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, mardi à El Oued, que sa formation politique avait, dans son programme, des propositions à même de juguler «certains déséquilibres» de l'économie nationale. Le parti du FLN préconise, quant à lui, une série de propositions, dont un volet consacré à l'investissement pour ne pas compter uniquement sur les hydrocarbures, une richesse à exploiter plutôt pour dégager «une économie alternative», lit-on dans son programme. Il est mis l'accent, dans ce contexte, sur l'importance de la rationalisation de l'énergie et le recours à l'énergie solaire. Tout en insistant sur la mise à niveau des entreprises économiques, des secteurs public et privé, le programme du FLN suggère également «la révision du système fiscal pour l'encouragement de l'investissement» et à la réforme du système bancaire. La nécessité d'un taux de croissance économique soutenu en Algérie, durant les prochaines cinq ou six années, d'au moins 7% est présentée comme une condition pour «l'absorption du chômage». L'Alliance de l'Algérie verte, regroupant les trois partis islamistes, le MSP, Ennahda et El Islah, propose, pour sa part, la création d'un «ministère de l'économie et du développement durable» doté de toutes les prérogatives en rapport avec «le développement économique, l'industrie et l'environnement». Il s'agit également d'établir la consolidation des grandes infrastructures, la promotion de l'environnement consultatif, la valorisation de la recherche scientifique, la connaissance économique et technologique moderne, au service de la croissance, le renforcement et la mise à niveau des entreprises publiques et privées, de même que l'extension du tissu économique. Une initiative qui pourrait se faire à travers l'allégement des procédures au profit des PME/PMI et le rééchelonnement de leurs dettes, ainsi que la révision de la politique foncière, industrielle et agricole, et ce, selon les régions et le volume d'investissement. Accordant peu d'intérêt aux aspects économiques dans son programme, le FFS soutien quant à lui, que la priorité doit être à la «démocratie et au politique», l'économie suivra par la suite. Insistant sur l'indispensable volonté politique pour développer l'économie, le parti préconise de «rétablir le dialogue avec la population, ainsi que la confiance du peuple en ses institutions et en l'Etat». «La priorité aujourd'hui est de passer un discours politique à la population pour en éveiller la conscience politique, car on a beau tracer des programmes économiques, si le politique n'avance pas, on ne fera rien sans l'adhésion de la population», souligne le FFS.