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Smaïn Lamari, l'homme de l'ombre
Publié dans El Watan le 29 - 08 - 2007

De son vivant, l'homme comptait certainement parmi les pièces maîtresses du pouvoir. Un homme de l'ombre par excellence.
Le personnage a su, profession et nature du régime obligent, cultiver le secret sur et autour de lui. Rares sont, en effet, ceux parmi les acteurs de la société, ou même du sérail, à oser dépeindre avec précision le portrait exact du personnage. Alambiqué et mystérieux, ce haut responsable de l'armée semble s'être intérieurement accommodé, contrairement à d'autres responsables, des traits de personnalité qu'on lui prête. Une personnalité préférant de loin l'ombre à la lumière, aux contours anguleux et sulfureux et au pouvoir immense. Un des piliers du pouvoir, comme on le décrit souvent et un habile marionnettiste. Sa discrétion lui a été très bénéfique et a largement contribué à forger sa légende et à décupler par voie de conséquence son influence et son emprise sur certains rouages du système. Beaucoup d'Algériens ne le connaîtront, en effet, que par cette adhésive réputation. Pas toujours glorieuse au demeurant. De 1990 à 2007, le général Smaïn Lamari a pris une part active dans la gestion de la crise sécuritaire. Ses « biographes » lui reconnaissent un rôle prépondérant et très déterminant dans la lutte antiterroriste. Il avait la charge de coordonner l'action des services de sécurité et d'infiltrer efficacement les groupes islamistes. Il prendra aussi une part essentielle dans tous les rounds de négociations avec les groupes islamistes armés qui aboutiront à la capitulation de l'AIS. Il fait ainsi figure d'un des maîtres à penser de la réconciliation nationale. Madani Mezrag, l'émir national de l'armée islamique du salut n'a pas lésiné hier sur les « hommages » qu'il a « tenu à rendre (communiqué diffusé par Associated Press, ndlr) à l'homme de parole et de principe qui a tenu ses engagements ». La trajectoire « politique » de Smaïn Lamari a cette particularité de ne pas être trop en phase avec sa filiation -naturelle ou supposée- au « noyau dur » de l'armée. Son « implication » directe dans la conception et l'exécution de la politique de réconciliation nationale prônée par Abdelaziz Bouteflika depuis 1999, l'imposera dès lors comme l'un des soutiens les plus précieux du président de la République. Son poids dans l'échiquier pose d'ores et déjà la question des retombées (directes ou indirectes) de sa disparition. Pour l'heure, personne n'est en mesure de dire si répercussions il y aura et quelle en sera leur nature. Certains observateurs de la scène politique algérienne n'hésitent cependant pas à miser, encore une fois, sur les « capacités de régénérescence » du système. Aucun bouleversement n'est en vue, prédit-on. Second homme le plus puissant des services de renseignements après Mohamed Médiène, dit Toufik, le patron du DRS, Smaïn Lamari s'est attiré continuellement les foudres des militants et des ONG de défense des droits de l'homme, de certains états-majors politiques acquis aux thèses de la « solution politique » à la crise. Il est très souvent désigné comme étant un des principaux responsables des dérives sanglantes qui ont caractérisé la lutte antiterroriste. Ses « ennemis » se comptent également parmi les « officiers déserteurs » de l'ANP, Hicham Aboud et Samraoui entre autres, qui le prendront constamment pour cible. Difficile d'échapper à cette image quand on est aux avant-postes de la lutte contre le terrorisme et aussi et surtout avec le statut de « numéro 2 » des services de renseignements algériens. Des « services » à qui on prête encore, à tort ou à raison, le pouvoir de faire et de défaire les gouvernements, les chefs d'Etat et de régenter les sphères politique et sociale. A 66 ans et l'aube d'un lundi torride, le général s'en est allé, emportant avec lui jusque dans sa tombe les secrets d'un pays.

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