Résumé de la 6e partie ■ En retraçant le fil des événements qui ont conduit à ce jour fatidique et en analysant en détail l'enquête qui a été faite, des experts tentent de révéler ce qui s'est vraiment passé... En utilisant la simulation informatique ces derniers vont tenter d'aller là où aucune caméra ne peut aller : au cœur de la catastrophe. A 1 500 kilomètres au nord de Miami, à Washington, un expert du NTSB, le bureau d'enquête et d'analyses, apprend la nouvelle. Il a déjà dirigé deux grandes enquêtes pour le compte du NTSB, mais il sait d'ores et déjà, que celle-ci s'annonce comme un défi particulièrement difficile à relever. «On faisait le tour de la maison pour préparer ma valise. Toutes les télés étaient allumées et montraient des prises de vues aériennes du lieu de l'accident», raconte-t-il. «Je me demandais sur un plan professionnel comment j'allais bien pouvoir mener cette enquête, car je ne voyais aucune épave», ajoute-t-il. Tandis que Greg Fight réunit l'équipe d'urgence, il est filmé au camé-scope par un responsable du NTSB. Deux heures seulement après la disparition du vol 592, l'équipe est dans l'avion qui l'emmène à Miami. Et en route, elle survole le lieu de l'accident. Ce qui lui donne matière à réflexion. «Il n'y a vraiment pas grand-chose», dit un des experts. Plus de 800 DC9 étant en service, il est capital de trouver rapidement la cause du drame du vol 592. Mais compte tenu du lieu de l'accident, Greg Fight sait qu'il va devoir reconstituer laborieusement ce qui s'est passé, pièce par pièce. «Tous les indices, toutes les preuves qu'on rassemble ont la même valeur, jusqu'à ce qu'un scénario soit étayé par un certain nombre de faits», explique l'expert. Dans le marais, le trou mesure 40 mètres de long sur 12 de large. Vêtus de combinaisons spéciales pour se protéger du carburant, les membres de l'équipe de recherches travaillent côte à côte pour tout passer au peigne fin. Mais ils parviennent à peine à sonder le marais. En effet, sous l'eau se cache une couche de végétation épaisse et enchevêtrée. Les hautes herbes coupent et entravent les hommes qui avancent comme ils peuvent. Tandis que leurs collègues cherchent des indices, les spécialistes du NTSB commencent par interroger la dernière personne à avoir parlé au vol 592, le contrôleur aérien Jessy Ficher. (A suivre...)