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Plus de lumière, plus de liberté (s)!
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 03 - 2017

«Lumière, plus de lumière ! », s'écria le dramaturge allemand Goethe (1749-1832), quelques minutes uniquement avant de succomber, grabataire et agonisant, sur le lit de la mort. En effet, la lumière nourrit le cerveau, embellit l'âme et permet à l'homme une explosion frénétique de vitalité. Elle n'est pas seulement l'avenir qui se profile sous ses apparences les plus chatoyantes mais aussi un défi aux ténèbres, qui ne souffre aucune résignation ni fatalisme dans la mesure où elle peut absorber rapidement les poches d'ombre qui nous habitent. Ode à l'espérance qui s'asperge comme de l'encens sur l'esprit, elle annonce, de surcroît, l'aube blanche de l'euphorie, les prémices de la lune couleur vermeille, l'éclat du jour comme assis sur les deux bouts d'une chandelle. On dirait une foudre clémente dans le ciel qui irradie l'horizon par un temps de grisaille quand les noirceurs de la nuit défilent sur le chemin de l'existence. La chercher, c'est-à-dire cette lumière-là, c'est chercher le temple de la sagesse, l'asile du bonheur, la quiétude, la vie tout court. Car celle-ci rend le souffle qui anime l'univers galactique plus clair, plus rose, vif, charmant, accrocheur! Quand des journalistes sont tombés par dizaines sous les balles des terroristes islamistes au milieu des années 1990, un poète rebelle, sans doute trop affligé par la douleur et le deuil de toutes ces lumières fauchées à la fleur de l'âge créatif, s'en est indigné depuis les montagnes de la Kabylie. Par le biais d'une célèbre chanson destinée directement à la fille du romancier feu Tahar Dajout, ce dernier a sévèrement pourfendu ces « persécuteurs d'étoiles », comme il les aurait nommés à juste raison, qui se sont acharnés par leur ignorance dogmatique et leur violence à chasser les lueurs d'espérance des cœurs et à étrangler le rêve d'une Algérie prospère, diverse, tolérante, plurielle et démocratique. Qui plus est, n'ont reculé devant rien pour usurper à la jeunesse le refrain des libertés chèrement acquises au lendemain d'octobre 1988, en lui volant ses trésors irremplaçables tels que Alloula, Medjoubi, Boucebsi, Boukhobza, Yefsah, Lyabès, et tant d'autres. Pire, sourds aux appels de détresse d'une population en danger de mort, ces cerbères barbares qui cautionnaient toutes les sirènes de la tragédie, ont tenté de tirer davantage le pays vers le bas, détruisant des écoles, brûlant des livres jugés blasphématoires, interdisant la parole libre, suspectant de péché les femmes émancipées, menaçant la crème de la société et semant la panique parmi des citoyens innocents.
Ce fut le prélude à «l'assassinat de la raison » pour faire mienne l'excellente expression de Bourhane Ghalioune, la ruine morale, le règne de l'obscurantisme, l'anarchie, la fitna ! Mais pourquoi reviens-je sur cette parenthèse d'horreur et de sang dans ce billet ? En vérité, c'est pour souligner à quel point la lumière de la liberté est importante pour la survie d'une nation ! Hélas, l'Algérie de nos jours régresse beaucoup en ce domaine au point que des artistes et des intellectuels soient empêchés en ce 2017 même de tenir des conférences, aller à la rencontre de leur public, exprimer librement leurs opinions, animer des forums littéraires et même dédicacer leurs livres, étonnant ! Où est le bon sens pardi ? Où est la lucidité ? Où sont la loi et les principes démocratiques, censés régir soi-disant cet Etat de droit dont on nous rebat les oreilles matin et soir ? Et puis, le corps de la patrie peut-il respirer sans ses poumons, ses lumières ? Il est clair que, quel que soit le mobile invoqué par les uns et les autres, la voix d'un poète, un penseur, un romancier, ou un intellectuel de façon générale ne devrait jamais être muselée ou étouffée.
Cela dit, toutes les bonnes volontés au sein des partis politiques, la société civile et ailleurs sont, plus que jamais, obligées de fédérer leurs efforts pour que les conditions soient favorables au respect des libertés, à l'épanouissement de la culture et à l'encouragement de la création artistique sous toutes ses formes. Le seul gage pour l'avènement d'une ère démocratique nouvelle où les rêves de toute une génération peuvent culminer en puissante apothéose.


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